La sellette de Tannhäuser
Datte: 01/02/2019,
Catégories:
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frousses,
religion,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
historique,
délire,
fantastiqu,
Auteur: Catherine, Source: Revebebe
... sortaient du dos de l’instrument que de deux ou trois centimètres, juste assez pour que l’on se rende bien compte de ce à quoi cela pouvait servir, mais de telle façon qu’on ne puisse bien évidemment pas les utiliser réellement.
En attendant, trois manivelles, trois rangées de piques, trois niveaux de souffrance, et à coup sûr la mort au bout d’une interminable agonie, puisque bien entendu lesdites piques étaient placées de telle façon qu’aucun organe vital ne soit atteint…
À trifouiller ainsi les Vierges, je m’attendais à voir apparaître le tenancier des lieux, mais celui-ci semblait ne pas s’être aperçu de ce que je faisais. Poussé par la curiosité, j’entrai dans la boutique pour y découvrir un incroyable bric-à-brac : une foultitude d’objets divers et variés, datant en apparence du Moyen-Âge et ayant tous pour fonction de faire longuement souffrir son semblable, avait été réunie là. La plupart semblaient avoir été modifiés pour ne pas être utilisables, mais certains étaient toujours aussi menaçants que lorsqu’ils avaient été conçus.
Prenant garde à ne rien accrocher avec ma valise, je déambulai dans les allées de la boutique, cherchant quelqu’un en espérant qu’il parle un peu anglais et qu’il puisse m’expliquer la provenance de cet attirail infernal qui, de plus, semblait authentique, à moins bien sûr que ce ne soient de superbes reproductions.
Malgré mes appels, je m’enfonçai plus avant dans le magasin sans rencontrer personne, et je me retrouvai face à ...
... face avec une énorme porte de bois vermoulu sur laquelle était marqué quelque chose comme « Achtung, verboten Eingang ». Elle était entrouverte, aussi décidai-je d’y entrer, même si je n’avais toujours pas eu de réponse à mes appels.
Poussant doucement la porte, je pénétrai dans une petite pièce débordant cette fois de hallebardes, haches et autres poinçons ou casse-têtes de toutes sortes, le tout empilé dans un désordre incroyable et surtout dans un équilibre particulièrement instable. Cette fois, les pointes n’étaient pas émoussées, ce qui était censé couper était carrément tranchant. Aucun doute possible cette fois-ci, c’était de toute évidence des reproductions, comme l’attestaient l’état impeccable du matériel et l’absence de rouille sur tous les objets métalliques, même si je ne voyais pas par ailleurs la moindre trace d’étiquettes ou de codes-barres.
J’entendis derrière moi le « vlouf ! » caractéristique d’un compteur électrique qui disjoncte, et je me retrouvai dans le noir le plus complet. Malgré mes appels, aucun bruit, aucune réponse, tout se passait comme si la boutique était déserte. En temps normal, j’aurais essayé de trouver la sortie en tâtonnant, mais les choses que la faible lueur de mon briquet me faisait découvrir ne me donnaient pas vraiment envie de prendre le risque de me les prendre sur la couenne. Malgré mes précautions, je dus toucher quelque chose et un objet qui devait être une hache tomba à mes pieds. Instinctivement, je reculai, le temps de ...