1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 01/02/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu, Auteur: Catherine, Source: Revebebe

    ... quelqu’un arrive à les domestiquer…
    
    Me promettant d’essayer d’en attraper vivants et de leur construire un HLM à leur taille, je revins au village, les bras chargés de ma récolte. Las, j’eus l’impression qu’une tornade s’était abattue sur la bourgade. Je croisais le curé, effondré.
    
    — Mais que s’est-il passé ?
    — Les soldats du seigneur…
    — Ben quoi ?
    — Ils sont venus chercher de quoi manger et comme d’habitude, ils ont tout saccagé… Ils ont pris la truie de Frantz alors qu’elle allaitait ses petits…
    
    En clair, ils venaient de prendre le seul moyen de subsistance de Frantz et de sa famille, et les porcelets allaient mourir à coup sûr.
    
    — Mais ce n’est pas le pire… Ils ont enlevé Pétra.
    
    Mon sang ne fit qu’un tour.
    
    — Il y a longtemps ?
    — Juste après la messe… Je ne sais pas, trois, quatre heures…
    — Par où sont-ils partis ?
    — Par là… Mais n’y allez pas, elle est sûrement déjà morte à l’heure qu’il est…
    
    Tu parles, que je n’allais pas la rechercher ! En ayant juste pris le temps de passer par chez moi pour y prendre ma machette – un vieux souvenir de brousse qui m’avait déjà sauvé la vie à plusieurs reprises – je descendais la rue principale au pas de course, ne prenant même pas le temps d’éviter les flaques de boue qui la parsemaient pourtant. Personne ne pipait mot parmi tous ceux que je croisai, tout à essayer de sauver ce qui pouvait l’être encore, à panser les plaies et déjà à s’efforcer de reconstruire ce qui avait été détruit. Enfin, j’arrivai en bas ...
    ... du village, en vue du camp des soldats, quand je discernai alors une petite silhouette dans le lointain. Le cœur battant, au fur et à mesure que je progressais, cette allure me semblait de plus en plus familière. Je n’osais y croire, et pourtant, plus j’avançais, plus le doute s’estompait.
    
    C’était bien Pétra…
    
    Enfin je pus la serrer dans mes bras. Elle était vivante – manquerait plus que cela puisqu’elle venait de se précipiter dans mes bras –, ne semblait pas avoir été maltraitée et, à l’exception de ses cheveux poisseux, ni elle ni ses vêtements ne portaient la moindre trace de lutte.
    
    — Pétra ! J’ai bien cru t’avoir perdue !
    — Moi aussi…
    
    Elle avait l’air exténuée, mais en parfaite santé.
    
    — Tu n’as rien ? Ils ne t’ont rien fait ?
    — Non, rien de grave… Mais heureusement que tu m’as appris l’amour, sans quoi je serais morte.
    
    Que voulait-elle dire par là ? Je la pressai de questions. Alors, avec un naturel désarmant, elle me raconta ce qui lui était arrivé.
    
    Les soldats l’avaient emmenée de force, elle avait essayé de se débattre mais rien n’y avait fait. Ils l’avaient conduite jusqu’à leur camp, avec la ferme intention de la violer. Ils ne s’en cachaient pas, en riaient entre eux, et de toute manière, il ne fallait pas être bien malin pour ne pas se douter que s’ils capturaient une femme de la sorte, ce n’était pas pour lui lire des poèmes…
    
    Et c’est là que Pétra avait eu une idée stupéfiante : elle avait commencé par réussir à les calmer, en leur faisant ...
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