L'insoutenable perversité de l'être - Histoires de Sexe

L'insoutenable perversité de l'être

... » et elle est effectivement la seule avec qui je puisse le faire. Une question me taraude : est-ce qu’une tournure sexuelle à notre rendez-vous s’apparenterait à de l’adultère ? Il me semble que non !

Je ne sais trop comment relater ce qui s’est passé hier soir.

En attendant sa venue, je me suis changée. J’ai mis un chemisier propre sans soutien-gorge et une jupe courte sur ma culotte. Quand j’écris cela, je me demande si je ne suis pas folle !

Elle est arrivée, j’avais fait un thé, nous nous sommes installées dans le salon. Elle m’a tout de suite demandé de lui parler de moi. Je me suis livrée complètement. Je lui ai fait part de mes doutes, je lui ai confirmé ce qu’elle avait deviné, c’est-à-dire que j’avais reçu ma première fessée - de ma vie d’adulte, s’entend - lors de son anniversaire. J’ai insisté sur le fait qu’elle était le lien à tout cela et que ma vie de couple et mon équilibre personnel en étaient perturbés. Elle m’a écouté avec attention, me faisant préciser certains points avec beaucoup de tact. Elle m’a demandé ce que je comptais faire à présent.

— Je ne sais pas, j’ai l’impression d’avoir un fardeau trop lourd pour mes épaules.
— Vous devez l’assumer, Alexandra ! C’est un moyen d’enrichir votre vie sexuelle !

Le mot était lâché.

— Mais comment ?
— C’est à vous de trouver, mais ce désir est en vous, le nier ne résoudra rien !
— Je n’en ai pas parlé à Yannick, je ne sais pas comment le faire.

Elle a souri. Je me suis lancée :

— Je ...

... ne sais pas si intégrer cette pratique dans mon couple produira les mêmes effets que lorsque c’est avec vous !
— Je n’ai été que la révélatrice bien involontaire, vous devez apprendre à gérer par vous-même.
— Et si je ne l’appréciais qu’avec des partenaires de sexe féminin ?

Elle a souri en reposant sa tasse vide devant elle.

— Alors, trouvez-vous ces partenaires…

J’ai eu envie de répondre que je ne voulais personne d’autre qu’elle, mais je suis restée coite. Elle m’a dévisagé un moment.

— Actuellement, vous ressentez un manque ou vous vous en passez très bien ?
— Cela me manque !
— Cette frustration vous empêche de vivre une sexualité normale ?

J’ai acquiescé de la tête.

— Avez-vous déjà eu des penchants pour les personnes du même sexe ?
— Non, jamais !
— Lorsque je vous ai fessée la dernière fois que vous êtes venue chez moi, qu’avez-vous pensé de mon attitude ?

J’ai pris du temps avant de répondre :

— De vous, rien, j’ai juste trouvé que c’était le bon geste au bon moment !

Elle a souri de nouveau et m’a pris la main. Je me suis méprise sur ce geste et je me suis rapprochée, jusqu’à venir presque contre elle. J’ai retrouvé la même bienveillance dans son regard que lors de la séance d’essayage chez elle.

— Mon attitude était un peu perverse. Je souhaitais pourtant vous aider. Vous n’étiez pas sûre de votre perception de la fessée, à présent vous savez que vous aimez cela.

Elle palpait doucement ma main dans la sienne. Je buvais ses ...