L'achat - Histoires de Sexe

L'achat

... parties…
— En effet… en effet…

Cette belle femme est décidément très pragmatique. Je m’approche d’elle :

— Vous savez aussi de quoi il en retourne puisqu’hier, j’ai répondu à vos diverses questions. Et je pense avoir été précis sur ma demande. Je souhaite une femme-objet que je façonnerai à ma guise.
— Oui, je le sais, Sir Andrew, et dans le moindre détail.
— Et vous êtes toujours partante ?
— Je suis toujours face à vous, Sir Andrew, je ne me suis pas enfuie…
— Pas encore, Miss Gladys, pas encore…

Tout en la jaugeant, je tourne à présent autour d’elle :

— Et votre employeur est au courant ? Il est d’accord ?
— Disons qu’il a été surpris, mais la satisfaction du client passe avant tout pour lui.
— Au prix de sa meilleure collaboratrice ?
— C’est me faire trop d’honneur…
— Et pécuniairement ?
— Aucune modification.

Assez perplexe, je m’assieds à demi sur un dossier de chaise :

— Pour tout vous dire, je suis assez surpris par cette démarche plutôt singulière, mais agréablement surpris…
— J’en suis flattée, Sir Andrew…
— Donc, être ma dame de compagnie, ma collaboratrice et ma chose, tout ceci vous convient ?
— Il n’était pas question de collaboratrice hier…
— Hier, j’ignorais encore qui allait venir… Et vous ayant vue à l’œuvre, j’ajoute cette fonction à mes critères.
— Mon actuel employeur risque de vous demander un petit supplément pour cette option non prévue…

Tout en riant, je me redresse puis je campe à deux pieds d’elle :

— Je ...

... reste néanmoins un peu dubitatif quant à votre… proposition. Avouez qu’il y a de quoi, Miss Gladys ! De ce fait, je vous propose un essai d’une semaine. Après, nous aviserons.
— Un essai d’une semaine, Sir Andrew ?
— Oui, une semaine. Rassurez-vous, je me comporterai comme si vous étiez définitivement mienne. Mais entre désir et réalité, il y a quand même une grosse nuance. Je peux comprendre que vous puissiez souhaiter devenir une soumise, mais la matérialité des choses est moins rose.
— Je le sais fort bien. Il est vrai que vous ignorez mon passé.
— Vous avez une semaine devant vous pour me mettre au courant.

Elle me regarde dans les yeux :

— Dois-je comprendre que vous acceptez ?
— Une semaine pour commencer, Miss Gladys. Une semaine…
— Je commence quand ?
— Tout de suite ! Déshabillez-vous, gardez uniquement votre corset, vos bas et vos bottines.

Elle s’exécute sans état d’âme…

Deux mois plus tard, Miss Gladys fait partie des meubles, si je puis dire.

Quand j’ai décidé de garder Miss Gladys, j’ai été en personne le notifier à son ex-employeur. Il a été surpris de me voir chez lui. Nous avons eu une discussion très serrée. Au final, il a perdu une bonne collaboratrice que j’ai récupérée, mais il a eu droit à une large compensation. « Je vois que j’ai affaire à un vrai gentleman » avait-il alors dit en me raccompagnant. Signe que tout était apaisé. Car malgré ma haute et solide position, Mister Harbow n’est pas à négliger. Certains, et pas des moindres, ...