1. Le meilleur de la famille (2)


    Datte: 16/01/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... Après avoir dégagé la fente, ne la laissant protégée que par un fin duvet, Alice s’empressa d’essuyer les poils disgracieux. Les humeurs abandonnées sur la serviette n’avaient rien de juvénile. Je rougis.
    
    — Je suis désolée.
    
    Le va-et-vient de doigts étrangers à l’orée de mon intimité et sur mon clitoris s’était apparenté un instant à une masturbation sournoise, couronnée d’une véritable excitation, la mouille qui en résultait me perturbait.
    
    — Rassure-toi, la réaction de ton corps est naturelle, tu n’as pas à en avoir honte.
    
    — C’est fini ?
    
    — Maintenant, épilation des aines et entre les fesses. Tu seras parfaite.
    
    La première observation de l’élément liquide me ramena aux descriptions d’Ernest Hemingway dans « Le vieil homme et la mer ». La masse informe des baigneurs qui se contractait et se relâchait au gré des vagues comme une méduse véloce, sur l’immensité verdâtre de la Méditerranée accapara mon attention un instant. Pourtant, la véritable attraction se tenait au plus près de moi.
    
    Les codes d’une plage classique s’appliquaient dans leur ensemble, les draps de bain sur le sable dessinaient un immense jeu d’échecs coloré, des enfants s’amusaient de tout et de rien sous le regard protecteur de leur mère, une bande d’adolescents maltraitaient un vieux ballon de volley qui en avait vu d’autres, des marchands ambulants régalaient la foule de glaces et de churros.
    
    Évidemment, les regards se portaient d’instinct sur les physiques avantageux, quoi de plus ...
    ... naturel ? Il devait en être de même sur les plages « textiles ». Quand des dragueurs se permettaient une remarque, il suffisait de feindre l’ignorance pour retrouver la paix. Au contact des jeunes bourges de Neuilly si fiers de leurs fringues luxueuses, j’en avais entendues de plus dégueulasses.
    
    La présence de ma cousine facilitait l’adaptation au pays du nu intégral, où la décence interdisait le moindre bout de tissu hormis l’indispensable serviette ; s’asseoir à même le sable était considéré comme un manque d’hygiène absolu. Quand enfin je me décidai à décroiser les cuisses, la caresse d’une légère brise d’Ouest sur mon intimité me surprit agréablement.
    
    Vacances, plage, 18 ans, Cap d’Agde, entourage compréhensif, autant d’éléments qui poussaient à l’exaltation des sens dans leur totalité. Je me sentais bien, au point de sentir avec délectation l’expression physique d’une poussée hormonale inattendue. Mon corps, affranchi des contraintes moralisatrices imposées ces dernières années, réclamait sa part d’exubérance.
    
    — On va se balader ?
    
    La tête pleine de questions, la serviette de bain sur l’épaule, je suivis Camille sous le regard bienveillant d’Alice. On marcha un moment sans parler, accompagnées par les trépidations de la foule. Comment les mecs supportaient-ils ce genre de promiscuité ? Je me satisfaisais en cet instant d’être une nana, de ne pas craindre une éventuelle érection. On s’arrêta devant un no man’s land de sable fin. Plus loin dans les dunes, une ...
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