1. Le meilleur de la famille (2)


    Datte: 16/01/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    Vendredi 7 juillet 1972
    
    La sensation d’une présence me tira de la torpeur. Camille...
    
    — Elle est rentrée avec sa mère, déçue de n’avoir pu te remettre ça en mains propres, soupira Alice, la main sur ce qui ressemblait à une grande feuille de papier sur le bureau de ma chambre.
    
    — Quelle heure est-il ?
    
    — Bientôt midi, je m’inquiétais de ne pas te voir.
    
    De mon côté, il m’était difficile de détacher le regard des formes souples, félines, de la belle-mère approchant du lit. Les petits seins pointus aux tétons fiers dans les jolies aréoles roses, le ventre plat, la minuscule touffe de poils du pubis ne cachait rien de son intimité. À part quelques vergetures au niveau des hanches, le corps sculpté à l’aube de sa vie de femme n’avait pas changé ; qu’en serait-il du mien à 40 ans ? La pointe d’un sein effleura mon cou quand Alice se pencha pour m’embrasser sur le front. Le contact subtil provoqua une onde de chaleur diffuse.
    
    — J’ai toujours du mal à dormir la nuit qui suit mes règles, mon organisme se rattrape le lendemain, me justifiai-je, honteuse. Papa a téléphoné ?
    
    — Toujours pas, désolée. Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui, on va se baigner à Marseillan ?
    
    Pas un appel, aucun signe ; tant pis, je me contenterai de dilapider son argent. Après réflexion, le naturisme prôné par Alice s’accordait bien avec un nouvel appétit de vivre, le besoin d’oublier le passé. Le premier pas fait la veille en appelait un second, dont dépendait mon bien-être ...
    ... futur.
    
    — On a la plage à 300 mètres, inutile d’aller chercher ailleurs. Tu sais, j’ai conscience de débarquer dans ta vie à l’improviste, je ne veux pas être un boulet.
    
    Le rire d’Alice m’interpella, clair comme l’eau d’une source.
    
    — Tu aurais dû choisir psycho à la fac.
    
    Le papier sur le bureau près d’un grand dessin accapara mon attention.
    
    — Tu es trop belle quand tu dors, je n’ai pas pu résister à l’envie de te croquer.
    
    — Je vais demander à Camille de venir avec nous.
    
    L’irruption dans la salle de bain de belle-maman, une paire de ciseaux à la main, me fit frissonner.
    
    — Mes cheveux sont trop longs ?
    
    Elle s’installa sur un tabouret près de la baignoire.
    
    — Pose un pied là sur le rebord et ne bouge plus, je ne voudrais pas te blesser.
    
    Un avertissement inutile en de telles circonstances. Éduquée dans la négation de ma personnalité depuis l’arrivée du beau-père dans la vie de maman quatre ans auparavant, je n’avais jamais considéré mon pubis comme un accessoire de mode.
    
    — On y va, gloussa-t-elle au premier coup de ciseaux.
    
    Alice joua à l’esthéticienne un bon quart d’heure au bout duquel un beau triangle net orna mon bas-ventre. Soudain, elle glissa la tête entre mes cuisses, la nuque posée sur le rebord de la baignoire la soulagea d’un effort intense.
    
    — Qu’est-ce que tu fais ? bredouillai-je au bord de l’apoplexie.
    
    — Ne t’inquiète pas.
    
    Cinq autres minutes furent nécessaire à la mise en valeur de l’abricot charnu encore fermé aux intrusions. ...
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