Esclave - Histoires de Sexe

Esclave

... pas la dépression et les expectorations sans fin du pauvre Kalmin.

C’est lorsque je commençais à ne plus tenir le compte des nuits passées là, lorsque les journées épuisantes se mirent à sembler interminables, que j’eus le plaisir indescriptible d’être une nouvelle fois emmené dans la grande cage vitrée à travers laquelle je pus contempler la belle Alys. Elle était revenue pour moi. Elle voulait encore de moi.

— C’est bien celui-ci ? lui demanda l’une des surveillantes tandis que deux autres me traînaient jusque dans le local.
— Oui, c’est lui. Comme je vous l’ai dit, ma maîtresse, Dame Heline de Gofarn, souhaiterait de nouveau obtenir ce dégénéré jusqu’à demain.
— La dernière fois, Madame, il y a eu un problème d’identification. Vous permettrez que nous nous montrions quelque peu méfiantes.
— Vous avez pu constater, cette dernière fois, qu’il n’y avait eu aucun problème de traitement ni de règlement. Le rang et la position de ma maîtresse l’autorisent certainement à ne pas venir ici en personne. Mais elle m’a chargée de vous remettre ceci.

Et j’aperçus Alys exhiber de sous son veston une missive pliée, et lever un sac lourd qu’elle devait avoir apporté avec elle.

***

— Oh comme tu m’as manqué ! Je suis si heureuse de te retrouver !
— Et moi donc ! Quel bonheur de te serrer contre moi !

Alys et moi nous étouffions de baisers. J’avais été un moment inquiet à l’idée de servir une nouvelle fois de jouet sexuel pour ces dames de la haute, mais prendre de ...

... nouveau ma somptueuse rouquine dans mes bras éclipsait toutes les sombres perspectives de la nuit atroce qui m’attendait.

Et Dame Heline, lorsqu’elle avait accueilli les surveillantes qui m’avaient conduit, s’était montrée moins distante, moins glaciale qu’à l’accoutumée.

— Je vous donne trois heures tranquilles, profitez-en… nous avait-elle promis en me libérant lorsque mes gardiennes étaient reparties.

Trois heures qu’Alys et moi avions largement mises à profit. Jusqu’à encore finir par nous endormir langoureusement enlacés, épuisés mais heureux. Mais trois heures au bout desquelles sa maîtresse hermaphrodite nous avait hélas brutalement secoués : j’étais là de nouveau pour servir d’objet à ces dames, les aider à se sentir femmes, tandis que ma sculpturale compagne comblerait leur virilité…

***

De nouveau trois jours au bord de l’agonie, trois jours à trembler de fièvre, l’esprit abandonné, la chair enflammée, le sexe déchiré, avec pour seule consolation les instants de bonheur passés dans les bras passionnés de la belle Alys. J’eus plus de mal à me remettre, cette fois. Le poison prenait mon corps peu à peu. Kalmin avait raison quand il disait que mon sort n’était pas enviable : maintenant que ces furies avaient compris que je résistais à leur venin, elles n’hésiteraient plus à me l’administrer. Et j’allais mourir d’une façon ou d’une autre, soit dans une de leurs orgies démesurées, soit au fond de ma cellule, dévoré par leur drogue.

Et à peine me sentis-je ...