Marion
Datte: 16/02/2018,
Catégories:
fh,
init,
fantastiqu,
contes,
Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe
... qu’elle trouva très à son goût. Simple mais confortable, il lui plut énormément. Elle sortit ensuite de la salle de bain et fut immédiatement assaillie par d’excellentes odeurs de nourriture. Son estomac gargouilla et cela la fit sourire. Elle se demanda si elle était censée aller dans la cuisine. Ne trouvant aucune carte, ni bandeau, elle s’y rendit. La porte était fermée et sur la poignée était posé le bandeau.
Elle sourit et ce fut aveugle qu’elle entra dans la cuisine.
— Cet ensemble te va à ravir, lui dit-il.
— Merci, vous avez de très bons goûts, répondit-elle.
Il la prit et la fit sortir de la pièce pour l’amener dans la salle à manger. D’habitude, Marion mangeait dans la cuisine, n’ayant pas vraiment de raison de s’embêter à porter les plats. Elle apprécia ce changement de cadre, même si, les yeux bandés, elle ne pouvait rien voir. Elle s’assit avec l’aide de l’inconnu et sentit la chaleur et l’odeur de bougies.
— Où sont les bougies ? demanda-t-elle.
— Hors de ta portée, ne t’inquiète pas, tu ne risques rien, répondit-il.
Marion hocha la tête, totalement rassurée. Elle avait maintenant une confiance parfaite en lui.
— Puis-je enlever le bandeau ?
— Non, tu vas le garder pendant tout le repas.
Marion sourit à l’idée qu’il lui donne la becquée. Le dîner fut presque aussi bon que le déjeuner et Marion apprécia de ne pas savoir avant de l’avoir en bouche ce qu’elle allait manger. Ce petit jeu lui plut énormément et elle ne cacha pas son plaisir. ...
... Lorsqu’elle eut avalé une bouchée d’un merveilleux dessert, l’inconnu lui dit :
— C’était la dernière. Il est vingt-deux heures. Je pense que tu aimerais sûrement dormir. Tu te lèves tôt demain.
— En effet, dit Marion, ravie à l’idée de pouvoir enfin se reposer.
Cette journée l’avait anéantie. Il la mena à la salle de bain afin qu’elle puisse brosser les dents puis lui demanda de remettre le bandeau.
— Je vais te retirer le chapelet, annonça-t-il.
Marion se mit en position et accepta son acte avec assurance. Elle ne le craignait plus du tout. Au contraire, ce geste était devenu une routine bien ancrée. Il la mena ensuite dans la chambre et demanda :
— Puis-je te dévêtir ?
Ça, ce n’était pas de la routine. C’était encore un caprice de sa part.
— Oui, répondit-elle en souriant.
Il s’exécuta avec la douceur qui le caractérisait puis elle se coucha et il la borda avec attention.
— Compte.
— Monsieur ?
— Oui, Marion ?
— Vous n’avez pas échoué, dit-elle avant de compter à voix haute.
oooOOOooo
Elle passa une excellente nuit. Malgré tout, lorsque le réveil sonna, elle aurait apprécié de dormir encore. Elle se leva, l’esprit encore un peu embrumé, mais pas suffisamment pour se rendre compte qu’il l’avait encore privée de couverture et matée toute la nuit. Elle eut le choix de ses vêtements et choisit la robe bleue. Elle voulait être à l’aise. La journée de travail fut éprouvante et M. Paul, au déjeuner, l’assaillit de questions afin de savoir d’où ...