1. En folies (1)


    Datte: 14/01/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Yanos, Source: Xstory

    ... bien intégré, je lui explique le fonctionnement général et lui indique les résidents à éviter et ceux qui sont plus accessibles. Puis comme souvent entre « malades », la curiosité se fait pressante et nous en venons à nous questionner sur ce qui nous a amenés à renter au PHP. C’est assez amusant (enfin pas dans le genre à se tordre de rire par terre non plus) de constater que les raisons qui l’ont conduite ici sont assez proches des miennes : Désir morbide, détestation de soi, scarifications, secret absolu de sa détresse pour ne pas perturber l’entourage familial et amical...
    
    La vraie différence c’est qu’elle, en plus de tout cela, elle a un mec qui est violent avec elle. Et là, en gros, elle l’a jeté dehors et l’a frappée en retour, puis elle a craqué et tout cassé chez elle.
    
    C’est une voisine qui a appelé la police et le SAMU. Pendant qu’elle parle, je l’observe, elle est plutôt jolie, sans compter qu’elle n’est pas du tout apprêtée. Elle doit faire ma taille à peu près; des cheveux châtains et coiffés au carré; des yeux très sombres, marron; quelques petites rondeurs, mais tout à fait charmantes. Elle a un très joli sourire dont elle fait rarement profiter ceux qui l’entourent. Le courant passe très bien, et je me surprends à éprouver une certaine attirance; pas un réel désir (pas encore en tout cas), mais une attirance, cela, oui.
    
    Renaissance du désir et premiers contacts
    
    Dans les deux jours qui suivent, nous passons beaucoup de temps ensemble et nous ...
    ... apprenons à nous connaître et à nous apprécier. Ce soir-là, nous étions seuls dans sa chambre, pendant que les autres étaient en salle télé. Nous parlons tranquillement assis sur son lit. Elle part aux toilettes, se lave les mains, et revient en baissant sa manche gauche, et là, sur son autre bras encore à découvert, j’aperçois ses cicatrices. Je l’arrête au moment où elle veut rebaisser sa manche et je lui dis : « Attends, je peux regarder tes marques de scarif ? » Elle me sourit et tourne son bras pour que je voie bien les traces physiques de son désespoir. Je lui dis que c’est beau, et elle me montre alors son autre bras. C’est magnifique. Je lui demande encore : « Je peux passer ma main dessus ? » Elle me fait signe que oui. Alors, j’effleure les cicatrices, puis je caresse ses avant-bras. Le contraste entre la douceur de sa peau et la rugosité des marques est sensationnel.
    
    Les yeux fermés, je lis sa douleur en braille.
    
    Il m’en vient même quelques larmes et surtout pour la première fois depuis longtemps je ressens du désir. Je relève mes manches pour lui montrer mes propres cicatrices et lui tends mes bras pour l’inviter à faire de même. Le contact de ses doigts fins sur mon bras est d’une adorable tendresse. Cette caresse m’émoustille encore un peu plus. Je la regarde, je la trouve encore plus belle que deux minutes plus tôt. Je tire son bras vers moi.
    
    Je me laisse guider par mon instinct et /ou mon intuition, et j’approche ma tête de son bras. Je dépose un bisou sur ...