En folies (1)
Datte: 14/01/2019,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Yanos, Source: Xstory
Au lecteur
Cette histoire reste une fiction. Cependant, elle est émaillée de faits, de pratiques et d’anecdotes qui sont réels. Le récit navigue entre fantasmes et souvenirs, entre rêves et réalités, entre projets avortés et projets à concrétiser, entre passé, présent et hypothétique futur. Parfois, ce sera totalement moi, et à d’autres moments, ce sera « un autre moi ». Ainsi, ballotté par mes vagues souvenirs, et par des vagues de fantasmes, j’espère que cette petite croisière ne vous donnera pas le mal de mer et que vous apprécierez le voyage. Je ne cherche ni la surenchère pour exciter, ni à ménager le lecteur. Dans cet océan de phrases, il n’y aura que le reflet de ce qui vit en moi. Larguons les amarres ensemble et laissez-vous porter par le flot de ces mots.
Prologue
Je suis dans ma voiture, en larmes. Sur le siège passager, trois objets : Une plaquette de cachets vide (le contenu se trouve dans mon estomac) ; une bouteille d’eau (qui m’a servi à avaler les cachets) ; et une lettre manuscrite signée de moi (qui explique aux « restants » pourquoi j’ai pris ces cachets avec cette eau) !
Un peu plus tôt, je me suis réveillé un matin comme les autres. Un de plus, un de trop. Je me disais en me regardant dans le miroir : « Demain n’est qu’un autre hier; à quoi bon ? » Le cercle n’est ni vicieux ni vertueux, il est juste chiant à mourir. C’est assez perturbant de se lever un matin en se disant qu’on est devenu un personnage de roman de Michel Houellebecq. La ...
... misère sexuelle, l’ennui, la détestation des autres et de moi-même sont mon quotidien. Je me sens mal armé pour vivre cette vie, et comme disaitStéphane Mallarmé (lui aussi) dansTristesse: « La chair est triste hélas ! et j’ai lu tous les livres », c’est faux bien sûr, pour la lecture de tous les livres en tout cas. Mais l’état d’esprit est bien celui-là. Une lassitude générale et une envie d’arrêter...
D’arrêter quoi ? TOUT. Depuis quelque temps déjà, le seul moyen que j’avais trouvé pour me sentir vivant, c’est la reprise d’une ancienne passion de mon adolescence : la scarification. Je marque mes bras et mes cuisses de cicatrices faites en me frottant la peau avec une pointe de compas, pour que ce soit plus long et plus douloureux.
En cette sombre matinée, j’aperçois dans mes rétroviseurs des lumières bleues et tournoyantes, je crois délirer. Mais pas du tout, quelqu’un a pris soin d’appeler les pompiers : l’un d’entre eux frappe à ma vitre, je n’ose pas le regarder ; il tente d’ouvrir la portière, je n’ai pas la force de l’en empêcher. Il s’en suit une période de négociations entre eux et moi, puis ils me conduisent vers les urgences. Lavage d’estomac bien sûr, consultations avec un doc, puis un psy et ZOU ! C’est parti pour le Pôle d’Hospitalisation Psychiatrique. Quelle jolie expression !
Les débuts au PHP
Je vous passe les détails de mon état psychologique pitoyable en arrivant sur place. Mon téléphone est confisqué ; je n’ai pas le droit aux visites pendant les ...