Trois mois de vacances
Datte: 13/01/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
voyage,
amour,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... donne des fruits nourrissants. Pour le reste… si on faisait cet inventaire ?
— Et si, d’abord, on explorait notre maison ?
Pour l’instant, on ne s’était guère préoccupé des autres pièces.
— Si vous y tenez ! grommela-t-elle, Putain les…
Le reste de sa diatribe se perd dans l’éther. J’ai vraiment du mal à la suivre. Est-elle totalement inconsciente ? Nous sommes dans la merde jusqu’au cou et elle se comporte comme une gamine capricieuse. Je prends une des Maglite et nous voilà partis. Nous parcourons le couloir. Sur notre droite deux encadrements sans porte. Au fond du couloir, une porte en état. Mai Line l’ouvre. Des toilettes éclairées par une lucarne qui par miracle a conservé sa vitre. Elles aussi ont l’air d’avoir été sommairement remises en état. Pas le grand luxe, un siège qui date de Mathusalem trône au milieu de la pièce. J’ai droit à une remarque potache :
— Vous avez vu : y’a même une chasse d’eau, ricane-t-elle en me montrant un seau posé à côté du siège. Par contre, ils ont oublié le P.Q.
— Vous êtes vraiment très drôle.
— C’est parce que vous n’allez plus pouvoir me mater quand je pisse que vous êtes grognon.
Elle est pas vraie cette gonzesse. Y’a deux minutes, elle me tirait la gueule et maintenant, elle sort une blague à deux balles. Là, je ne peux me retenir, je lui réplique :
— Vous êtes vraiment une sale gamine !
Il nous reste à explorer deux pièces. Ni l’une, ni l’autre n’ont été réhabilitées. Une grande partie des planchers n’est ...
... plus qu’un souvenir. Dans celle jouxtant les toilettes est entreposé un stock de matériaux divers. Je suppose que ce sont des restes de l’épave de ceux qui nous ont précédés. Dans l’autre, où les fenêtres ne sont qu’un vieux souvenir, nous avons la bonne surprise de trouver deux gros tas de bois : le premier, scié et empilé, le second composé de branches stockées à la diable. Ils avaient récupéré pas mal de bois flotté. Quelques outils, dont une scie, sont appuyés contre la paroi côté couloir.
— Il est sec ! C’est cool, me déclare ma coloc. On crèvera pas de froid.
— Déjà une bonne chose. Mais je n’ai pas l’intention de passer l’hiver ici !
— Moi non plus, me réplique-t-elle sèchement. Mais je préfère prévoir.
— Si vous le « disez ». Par contre, j’ai un problème.
— Lequel ?
— La profondeur de la pièce !
— Vous avez raison ! Les w.c. n’étaient pas très profonds.
— Donc…
— Il doit y avoir un réduit derrière nos lits, enchaîne Mai Line.
NOS lits, elle personnalise déjà. Cette gonzesse est vraiment bizarre.
Le réduit existe bel et bien. Lors de notre première visite, l’obscurité ambiante nous l’a caché. Ensuite, nous étions trop occupés puis trop fatigués pour remarquer quoi que ce soit. Ce cagibi abrite une salle de bain, moderne pour l’époque où elle fut construite, probablement à la fin du XIXe siècle. Plus ou moins remise en état, une baignoire probablement en zinc en est l’élément principal. Plus remarquable encore, une table-lavabo (?) a résisté aux assauts ...