1. Sortie de nuit


    Datte: 12/01/2019, Catégories: fh, inconnu, Oral pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    En ce mois de mai dans la garrigue, le soleil tarde à se coucher. Le petit chemin goudronné serpente entre les murs de pierres sèches et les portails des mazets et maisons. Plus personne ne circule sur cette voie après le retour des citadins. Chacun sur sa terrasse profite du calme et de la température agréable. Au bout d’un chemin pierreux, on aperçoit une habitation neuve sans aucune activité décelable. Pourtant, à l’intérieur il y a un homme. Christian mesure, vérifie, note.
    
    Plus que deux jours pour terminer les travaux de cette villa ; il me faut la livrer après-demain. Voilà deux mois que la construction a débuté. Je suis revenu ce matin pour préparer la réception, après quatre jours sur d’autres chantiers. Il reste encore quelques petites imperfections à rectifier. Ce n’est pas très grave. Aussi, ce soir je finis de relever tout ce qu’il reste à faire.
    
    Je viens de terminer, mais il est dix heures et les restaurants sont sûrement fermés. Heureusement que j’ai toujours dans la voiture un paquet de pain de mie, du saucisson, une boite de pâté, une bouteille deCoca, et même un duvet pour les cas comme ce soir. Je vais coucher ici ; il y a une bâche qui a dû servir à couvrir des matériaux. Tant pis pour la diététique ; à 28 ans, on ne regarde pas trop après ça. D’autant qu’avec mon gabarit et également pour entretenir ma forme, j’ai besoin de carburant. Si j’étais chez moi, après des journées stressantes comme aujourd’hui, j’irais au club de boxe française pour me ...
    ... détendre.
    
    Voilà, casse-croûte terminé, le lit est prêt. Je serai tranquille jusqu’à demain sept heures. Surtout, le silence, personne pour me déranger, peu de monde dans ce coin. Je règle la sonnerie de mon téléphone portable.
    
    *****
    
    Je rêve, ou quoi ? La porte d’entrée vient de s’ouvrir ; c’est vrai, j’ai oublié de la fermer à clé. Encore des bricoleurs qui viennent s’approvisionner sur le chantier. Doucement, ma lampe, un morceau de chevron qui traîne, me voilà équipé ; je vais les surprendre.
    
    — C’est la nouvelle villa de tes parents ? Elle a l’air pas mal. On va la visiter, dit une voix masculine.
    — Non, sortons, on est fou d’être entré ; si quelqu’un vient, il préviendra la police. Je voulais juste te la montrer de l’extérieur.
    — Mais qui tu veux qui vienne ? Personne. Allons voir ta chambre ; je t’aime, nous allons pouvoir l’inaugurer, faire l’amour en toute tranquillité.
    — Non, je t’ai dit que je ne voulais pas coucher avec toi, pas question ! Comme tu fais toujours avec toutes les autres, tu me baiseras et puis tu te tireras. Non, pas question ! dit la fille d’une voix ferme.
    — Putain, mais puisque je te dis que je t’aime ! Allez, ne fais pas ta mijaurée.
    — Je t’ai dit non. Foutons le camp d’ici. Lâche-moi ! crie-t-elle.
    — Non mais, pourquoi tu crois que je t’ai payé la soirée ? J’en veux pour mon pognon. Allez, déloque-toi !
    — Non, je ne veux pas. Tu n’es qu’un sale porc. Laisse-moi, ne me touche pas !
    — Tu ne veux pas le faire toi-même ? Eh bien, je ...
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