1. Un ami secourable


    Datte: 11/01/2019, Catégories: hotel, amour, mélo, policier, sorcelleri, amourdura, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... Il sourit à la jeune femme avec tendresse, une pointe de jalousie dans la gorge :
    
    — Tu as beaucoup de chance, Louis ! Ne t’avise pas de perdre un pareil trésor. Sinon, je serai le premier à te le prendre. Et sans la plus petite culpabilité.
    — Voyou ! Occupe-toi plutôt de nous servir. Je n’en peux plus tellement j’ai le ventre qui gargouille ! Je ne sais si c’est par respect pour mes amours ou à cause de nos couchers tardifs, mais tu es très en retard !
    — Je sais, dit l’aubergiste en versant le café dans les tasses et en en tendant une à Louis puis une autre à Claire. Disons que depuis 7 heures ce matin, j’ai eu quelques soucis. Entre le jeune homme qui est décédé à l’hôpital des suites de son empoisonnement et votre présence à tous les deux, les journalistes sont venus m’envahir pour tenter d’en savoir plus sur l’agression dont vous avez été les victimes. Sans doute le journaliste deLa Montagne que j’ai chassé cette nuit leur a-t-il dit que vous logiez ici. Je viens de mettre dehors le quinzième qui tentait de monter vous ennuyer.
    — Miladiou ! Tu n’avais pas besoin de ça et ta mère non plus ! Je suis désolé de te causer tout ce tracas ! Mais comment ont-ils su ? Et c’est quoi, ce décès ?
    — Pauvert m’a appelé vers 7 heures pour me prévenir. Il avait peur que le sorcier vous ait empoisonnés aussi. Le jeune homme qui se roulait par terre au bal hier, le jeune Lemoine, est mort : empoisonnement à la digitale. Tout a été tenté pour le sauver à l’hôpital, sans succès.
    — ...
    ... Mon Dieu ! Mais c’est horrible !
    — Hélas mademoiselle ! Mais j’y pense : le sorcier vous a fait boire aussi un étrange breuvage, non ? Une drogue puissante…
    — Oui, mais je vais bien. Je ne pense pas qu’il voulait me tuer.
    — C’est possible mais je serai plus rassuré si le docteur Ledoux vous examine et confirme que ce que vous avez bu comme potion n’avait rien de toxique ou de dangereux. J’ai demandé à ma mère de l’appeler. Il devrait passer sous peu, je pense. Au moins déjà pour soigner Louis.
    
    Et, s’adressant au luthier, Gustave Meyer ajouta :
    
    — Es-tu fou d’être assis comme ça ! Tu vas rouvrir ta blessure ! Allez, installe-toi convenablement sur ce lit, j’apporte le plateau avec tout ce qu’il faut et tu vas déjeuner tranquillement. Je suis sûr que ta ravissante fiancée se fera une joie de beurrer tes tartines. Grand veinard, va ! Si seulement j’étais à ta place !
    — Heureusement, tu ne l’es pas ! Claire est mienne. Et je préfère, pour le reste, que tu n’aies à subir ni ma blessure ni les ennuis corollaires à cette situation.
    
    Ils déjeunèrent tous les trois de bon appétit. Gustave Meyer était, malgré les soucis, un hôte plein d’humour et d’une conversation agréable. Claire l’observait avec amitié tout en mangeant. Il aurait fait n’importe quoi pour Louis. Leur lien faisait penser à deux frères heureux de se retrouver, puisant dans cette amitié pour tenir dans les moments difficiles. Une sorte d’équivalent masculin à l’amitié qu’elle-même partageait avec Anita. Ce lien ...