1. Un ami secourable


    Datte: 11/01/2019, Catégories: hotel, amour, mélo, policier, sorcelleri, amourdura, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... aimables.
    — Je suis d’accord. La vie est une chienne mais elle vaut quand même le coût du voyage ! Et avec l’amour de Louis, je suis persuadé qu’elle guérira. Il faudrait juste que l’enquête aboutisse rapidement. Si jamais on ne retrouve pas l’homme qui lui a fait ça, tôt ou tard, cette espèce de malade au poignard finira par la tuer. Louis m’a dit hier soir que si l’enquête ne menait à rien, il irait lui-même régler son compte à leur agresseur. Et il a raison. Ce genre d’individu fait partie des nuisibles qui ne méritent pas de vivre. Au besoin, j’aiderai Louis dans cette bonne besogne !
    — Tu es fou ! Ce serait la dernière chose à faire. Tu veux me faire mourir avant l’heure ?
    — Nous n’en sommes pas encore à ce stade, maman, ne t’inquiète pas ! Pauvert est un inspecteur plein de ressources. Je suis sûr qu’il fera le maximum pour arrêter ce dingue. Allez, je vais monter tout ça à nos deux tourtereaux et voir s’ils sont un peu remis de leurs agressions. Tu peux téléphoner au docteur Ledoux pour Louis ? Ce serait bien qu’un médecin passe le voir avant que je le ramène à Saint-Amant. Ne serait-ce que pour changer ses pansements.
    — Entendu. Mais je lui dis de passer par la ruelle. Ce sera plus raisonnable dans ces circonstances.
    
    Claire, bouleversée par ce qu’elle venait d’entendre et ne voulant pas devoir expliquer sa présence, s’empressa de remonter rapidement à l’étage. Elle ouvrit la porte de la chambre. Le luthier était habillé et tentait de se lever. Claire courut ...
    ... l’en empêcher.
    
    — Non, Louis, ne bouge pas ! Je suis désolée… je t’ai fait attendre mais…
    
    Elle n’eut pas le temps de s’expliquer plus avant. Trois coups frappés et la voix joviale de Gustave Meyer l’en empêchèrent.
    
    — Je peux entrer ? Vous êtes réveillés ?
    — Bien sûr, entre mon ami, répondit Louis. Nous t’attendions avec impatience. J’ai une faim…
    
    Meyer sourit en apercevant le jeune couple vêtu assis sur lit. Il déposa le plateau odorant sur une table et répondit avec malice :
    
    — Vraiment ? Pourtant, il semble à première vue que la raison l’ait emporté sur la passion. Je ne te reconnais plus, Louis ! Toi qui fus le plus grand séducteur de ces dames ! Aurais-tu été victime d’une malédiction pour être aussi sage ?
    — Rassure-toi. Rien de tel ! Je n’ai pas non plus banni la passion de ma vie, même si les apparences plaident la sagesse. Disons juste que mon désir ne s’exprime plus que dans une seule direction. Et j’en suis particulièrement heureux ! termina-t-il en couvant d’un regard passionné sa fiancée qui rougit comme une pivoine.
    
    Meyer se mit à rire. Ainsi, Louis avait fait sienne la jolie Claire… Sa mère avait eu tort de prendre les cris de la jeune fille pour des cauchemars. À voir son visage rose, il était clair que le luthier avait fait en sorte de lui faire oublier tout ce qu’elle avait pu vivre d’affreux la nuit précédente. Et fort de cette expérience, sans doute plus que concluante, Gustave vit que son ami avait offert à Claire un anneau de fiançailles. ...
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