1. Claire, ou les intentions troubles


    Datte: 10/01/2019, Catégories: Accouplements Érotiques, Auteur: bybabaorum, Source: Literotica

    ... parlé de voitures banalisées.
    
    - Et est-ce que j'ai mis un condom?
    
    - Quoi!? Tu veux dire "il"? Je ne sais pas, mais il l'avait sûrement prévu, question de ne pas laisser de traces d'ADN.
    
    Elle me demande de partir parce que l'opération commence de façon imminente. Je viens pour la quitter, et elle m'arrête. Elle hésite, puis se décide:
    
    - Donne-moi un ultime baiser, pour me donner du courage! Et pardonne-moi! me crie-t-elle de loin.
    
    Je prends mes jambes à mon cou. Je remonte la côte. Haletant, je me retourne pour assister à la scène. J'aperçois le camion qui s'approche. Le soleil couchant m'éblouit.
    
    Mais qu'attendent-ils donc pour intervenir!
    
    Finalement le camion s'éloigne sans être inquiété, avec la pauvre Claire à bord. Je l'imagine terrorisée. Il faut faire confiance aux forces de l'ordre, j'imagine.
    
    Le lendemain, tôt, le camion est là. Je m'approche. J'aperçois, accoudé au comptoir... monsieur Rolland lui-même qui regarde les voitures passer. Je ralentis. Une grande affiche borde la route: "Nous embauchons".
    
    Au comble de l'inquiétude, je passe devant le kiosque à toute vitesse, retrouve l'immeuble à appartement de Claire. Je frappe. Encore. Plus fort. J'entends des pas qui traînent.
    
    La porte s'ouvre sur une jeune femme svelte, aux longs cheveux noirs tout ébouriffés. Nous nous toisons. Sa robe de chambre cache mal un sein nu très foncé. Elle soupire d'impatience.
    
    - Claire?
    
    - Pas d'Claire icitte. Y avait bien une Aurélie, mais est ...
    ... partie.
    
    - Sportive? Les cheveux roses?
    
    - C'est ça. M'avais emprunté l'appart une couple de nuits.
    
    - Vous savez comment la joindre? Elle a laissé un message?
    
    - J'crois pas. J'vais voir.
    
    La minute dure un siècle. Je retrouve avec tristesse le petit salon de Claire.. d'Aurélie. Je me pose mille questions sur les incohérences de mon amie.
    
    - Non, rien.
    
    La porte claque.
    
    Que faire? Je me résous à retourner au petit magasin, me préparant intérieurement des phrases cinglantes à l'endroit du criminel.
    
    Sitôt sur les lieux, monsieur Rolland bondit de sa chaise et s'approche, avec le sourire le plus hypocrite qui soit. Il me tend quelque chose. Je le lui arrache des mains en lui décochant un regard assassin. Il n'a pas l'air de s'en apercevoir.
    
    C'est une enveloppe. Fébrilement je la déchire et je lis:
    
    "Cher Jules,
    
    "Monsieur Rolland, sous ses airs rustres, est un ange: il a gentiment accepté de te transmettre cette missive, malgré le fait que son employée (moi) l'abandonne sans crier gare.
    
    "Je pars... Je me reprends: je suis maintenant partie. Rejoindre mon amoureux (Saint-Clair, c'est son vrai nom). Je vais aller planter des arbres avec lui dans l'Ouest. On ne se quittera plus jamais.
    
    "Je sais que je te fais souffrir, et j'espère que tu sauras pardonner un jour mon imagination débridée. Je n'en reviens pas moi-même de t'avoir fait marcher aussi méchamment. Sache que tu n'es pas ma première victime, mais la dernière... peut-être. Mon père me disait toujours ...
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