1. La chandelle - 2


    Datte: 10/01/2019, Catégories: fh, amour, cérébral, pénétratio, portrait, délire, Humour Auteur: Lacducoucou, Source: Revebebe

    ... d’œil Je suppose qu’il y en aurait de quoi remplir un album ? Heureusement que les voies de Justine ne sont pas celles du Seigneur, n’est-ce pas ?
    
    Et soudain, un bruit curieux sauta la haie pour arriver jusqu’à nous. Je me levai et n’en crus pas mes yeux : un bonhomme en costume gris et casquette de chauffeur, en train de conduire unfenndouic. Sur les bras de la machine, un fauteuil. Dans le fauteuil un hurluberlu vêtu d’une toge blanche et sur la tête, un entonnoir maintenu à l’aide d’un élastique de pyjama.
    
    Stéphane anticipa :
    
    — C’est Le Caillou, je traduis : il dit qu’il s’appelle Ein Stein, un original qui a gagné le gros lot du loto et qui ne se déplace plus qu’ainsi : son fauteuil, sonfenndouic et son chauffeur. Il est l’une des attractions du village. Les gens le blairent bien car il paye toujours la tournée. Il se rend d’ailleurs au bistrot, c’est l’heure où s’abreuvent les bêtes.
    — Et qu’est-ce qu’il a, son avant-bras ? Il souffre d’une maladie ? Parkinson ?
    
    Le curé, joyeux :
    
    — Mais non ! C’est ce que l’on appelle une frénésie récurrente du poignet, affectant une catégorie précise de lecteurs d’un site de récits érotiques. Encore appelé syndrome de Ker Ch’Er (une firme bretonne) car après chaque lecture, il faut… euh… nettoyer l’écran.
    — Quoi, mon père, tu fréquentes ces lieux de perdition ?
    — Ah, mon fils, les Saintes Écritures n’interdisent pas les bonnes lectures…
    
    Sur ce bon mot, le père Douzedegrés donna miséricorde à son second verre ...
    ... d’apéro. Puis au troisième.
    
    ********************
    
    Deux ou trois mois ont passé. La vie a retrouvé son train-train. J’ai décroché mon contrat du siècle. J’ai embauché du monde et promu Stéphane pour s’occuper des nouveaux venus. Ma vie se partage entre mon boulot, Griotte, le souvenir de Justine et quelques loisirs auxquels je tiens : sculpture et peinture.
    
    Parfois, j’invite Stéphane à se joindre à Griotte et moi pour partager une bonne bouffe. Le courant a l’air de trèèèèès bien passer entre eux deux, et il ne m’étonnerait pas qu’un jour… ça dérape. Les cornes se portent abondantes, ces temps-ci. Il en pousse une multitude de nouvelles chaque année, mais on a l’impression, cette année, que celles de l’an prochain sont déjà là.(Je pastiche ici ce qui avait déjà été écrit au sujet des cons « dont la mère est toujours enceinte »). Si elles étaient comestibles, toutes ces cornes, le problème de la faim dans le monde serait résolu.
    
    Justine et Griotte, Griotte et Justine. Quand je baise Griotte, ça me dope de penser à Justine et quand je pense à Justine, vite, vite, il faut que j’aille baiser Griotte.
    
    Justement, le téléphone se met à sonner. Je décroche et sers ma plaisanterie désormais favorite, empruntée à Douzedegrés qui me l’avait confiée à table, le soir du mariage :
    
    — Allo, ici le service des sports du Vatican, que puis-je pour vous, mon enfant ?
    — Tu pourrais arrêter tes conneries? C’est Justine à l’appareil.
    
    Mon cœur s’arrête.
    
    — Justine ? Eh bé, en voilà ...
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