1. À la poursuite du faux pivert


    Datte: 04/01/2019, Catégories: h, fh, 2couples, couple, Collègues / Travail train, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, Humour policier, Auteur: Yuri Netternich, Source: Revebebe

    ... que je dis à Karen de faire ses valises : nous partions à la poursuite du faux pivert.
    
    À Washington (dans le Missouri), nous descendîmes dans un hôtel miteux sans climatisation. D’après Delmare, Mercador avait fait étape dans l’endroit. Nous nous retrouvâmes, Karen et moi, dans le bar-restaurant-boîte-de-nuit-relais-routier qui occupait le rez-de-chaussée de l’immeuble. Installé au comptoir, j’engageai la conversation avec le patron : un homme entre deux âges à la bedaine habituée au régime bière-hamburger. Mais admirez plutôt ma façon de conduire un tel interrogatoire ; sans fausse modestie, je dirais que les types du FBI sont des ballerines en tutu à côté de moi :
    
    — Dites, vous voyez passer pas mal de monde ici.
    — Pas vraiment, non, répondit l’homme en jetant un coup d’œil au bistrot quasi désert.
    — Pourtant, il doit y avoir pas mal de trafic sur la route…
    — Des trafics ? Quels genres de trafics ? Vous êtes flic ? Des stup’ ?
    — Non, je parlais de trafic automobile.
    — Bof…
    — Des gens qui vont vers le sud par exemple.
    — Bof…
    — Vers le Mexique…
    — J’en connais pas.
    — Vous voyez surtout des habitués je pense.
    — Peut-être.
    — Parfois des voyageurs ?
    — Possible.
    — Qui iraient vers le Mexique, qui viendraient du nord, et que vous n’auriez jamais vu dans le coin…
    — J’en sais trop rien.
    
    Ma technique d’interrogatoire fonctionnait à merveille ; je sentais qu’on avançait à grands pas.
    
    — Ces derniers temps, vous n’auriez pas remarqué un homme, un étranger, qui ...
    ... serait passé dans votre magnifique ville et qui se serait arrêté pour la nuit dans votre sympathique établissement ?
    — Peut-être, je me souviens plus.
    
    Karen crût bon d’intervenir. Je maîtrisais pourtant parfaitement la situation…
    
    — Vous reconnaissez cet homme ? demanda-t-elle en lui tendant la photo de Mercador.
    — Oui.
    — Il est passé dans votre établissement il y a quelques jours…
    — Oui.
    — … il se dirigeait vers le sud…
    — Oui.
    — … et vous savez quelle est sa prochaine étape…
    — Oui.
    — … et vous allez nous le dire ?
    — Oui, bien sûr ! Mais juste à vous, et sous certaines conditions, bien sûr.
    
    Je savais bien que ma technique d’interrogatoire était infaillible ! L’intervention de Karen avait été totalement inutile, le type était prêt à lâcher le morceau de toute façon. Comprenant tout de suite où il voulait en venir avec son histoire de « certaines conditions », je sortis quelques billets de ma poche et lui tendis.
    
    — Qu’est-ce qu’y me veut ton copain ? demanda-t-il à Karen.
    — Pour délier les langues, répondis-je.
    — C’est pas ma langue qui va se délier.
    
    Il fit un clin d’œil en direction de Karen et celle-ci le suivit docilement dans l’arrière-boutique, et là, je vous avouerai que j’avais pas tout compris. Je rangeai mes billets et me remit à siroter mon verre, me sentant plonger petit à petit au fond d’un abîme de solitude.
    
    Au bout d’un moment, Karen ne revenant pas, mon instinct me dit que je devais tenter quelque chose. Elle était mon assistante, et, ...
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