La curiosité est un vilain défaut mais....
Datte: 24/12/2018,
Catégories:
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Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... sourcils : son imaginaire se mit en marche. Le dimanche suivant, alors que la maison voisine était vide, elle s’étonna elle-même : comme une voleuse, elle alla jusqu’à leur boîte aux lettres pour lire l’inscription sur la plaque.
CLAUDE YYYYYYY & NOEL XXXXXXXX
— Le garçon s’appelle Noël et la fille Claude, basta ! On passe à autre chose, ma petite Marah ! Tu ferais mieux de t’occuper de ton ménage et laisser les voisins tranquilles. Laisse-les vivre leur vie!, se tançait-elle en refermant le portail qui la protégeait de l’extérieur. Sa curiosité aurait dû être satisfaite, mais une petite voix mauvaise lui murmurait au fond de son cerveau :
— Tu as bien vu deux femmes dans le jardin. Deux femmes et pas de bonhomme ! T’es pas naïve au point de ne pas comprendre ce que ça veut dire !
Marah n’est pas naïve du tout. Si, aujourd’hui, elle vit seule, elle en a fait le choix. Elle avait connu l’amour, s’était mariée, avait enfanté par deux fois et, pour finir, avait divorcé. Après avoir quitté son mari, elle avait connu plusieurs hommes et quelques femmes. Liaisons sans conséquence qui ne l’avaient pas comblée. Ses aventures, pour quelques satisfactions physiques aléatoires ne lui avaient apporté que des déboires sentimentaux. Avec le temps, elle avait rangé son cœur au fond d’une armoire bien cadenassée et avait renoncé à ces aventures compliquées.
Ni prude, ni coincée, très charnelle au contraire, elle n’avait pas renoncé à la jouissance. Le jour même où elle avait ...
... rompu avec le dernier homme de sa vie, elle s’était précipitée dans un sex-shop sis dans une petite rue derrière Bellecour (pour ceux qui connaissent !). Sous l’œil ébahi et concupiscent du vendeur, elle s’était acheté une panoplie d’accessoires (godemichés de différentes tailles, plug gonflable, boules de geisha…). Aujourd’hui, elle cohabitait avec eux, tendres amants sans problème d’ego et toujours disponibles au moment où elle les désirait. À quarante-huit ans, Marah avait de gros besoins sexuels. Plusieurs fois par semaine, grâce à ses petits amis, elle s’envoyait en l’air sans avoir de compte à rendre à personne.
Mieux ! Depuis que sa deuxième fille avait quitté le nid, elle se réservait le samedi matin pour une grande fête des sens. Point de nécessité de se raconter des histoires. Écouter son corps, le caresser, le torturer agréablement, le pénétrer comme elle l’entendait suffisait à l’amener à des orgasmes puissants. Souvent elle surfait sur le net à la recherche de nouvelles idées, de nouveaux jeux, de nouveaux accessoires…
Très loin donc, de toute cette naïveté qu’on aurait pu prêter à une apparente vieille fille solitaire, elle avait compris intuitivement que le jeune monsieur devait se travestir. Ses pérégrinations sur la toile lui avait fait découvrir le monde des shemales et des travestis sans pour autant que cela éveillât quoique ce soit en elle, mais elle n’en avait jamais vu « en vrai ». Savoir qu’en face de chez elle, à St A… de V…, petit village à 30 km à ...