1. Confession d'une soirée trop arrosée ?


    Datte: 22/12/2018, Catégories: jeunes, inconnu, volupté, intermast, Auteur: Nem, Source: Revebebe

    ... école d’arts appliqués, ajouta-t-elle. J’aime l’audace.
    — Je ne sais pas si c’est naze, mais ça me laisse complètement froid.
    — Moi, je bois pour me réchauffer… Je vais reprendre du champagne ; vous en voulez ?
    — Heuu… hé bien, oui pourquoi pas, mais je vais y aller, ça me…
    — Non, bougez pas, je reviens.
    
    Elle repartit sans un bruit dans sa robe de soirée : sans être spécialiste, je dirais que c’était une sorte de corset avec robe intégrée, couleur vin rouge du Médoc – cet indice subtile pour vous aider à déterminer mes origines – qui descendait jusqu’au sol mais lui laissait les épaules nues, ainsi qu’une large étendue de son dos. Je crois bien que j’étais déjà sous son charme.
    
    Est-ce à dessein qu’elle me proposa le profil parfait de son visage juvénile en revenant nonchalante, les coupes de champagnes à hauteur de sa poitrine artificiellement gonflée par sa tenue étriquée ? Le fait est que j’étais proprement subjugué par cette beauté et d’autant plus pantois de mon entente quasiment innée avec elle. Je ne m’expliquais pas même son approche si aisée vers ma personne, alors que ce genre de soirées fonctionne selon le principe des clans et de l’instinct grégaire. Sans le vouloir, nous fondâmes le groupe des brebis galeuses qui se gaussaient du travail de l’artiste. Pour mon plus grand plaisir, nul ne vint se joindre à nous, la sœur de ma charmante et son père prenant bien garde de ne pas s’afficher davantage à ses cotés.
    
    Tournant en dérision les œuvres ...
    ... pompeuses, nous en vînmes à rêvasser devant une structure nommée ’’élan symphonique’’ qui rassemblait divers instruments en une vague pyramide de deux mètres de haut. Je ne sais pourquoi, mais un seul commentaire me vint :
    
    — C’est phallique.
    — J’adorerais que mon père vous entende me dire ça, répliqua-t-elle aussitôt en riant.
    — Ho, mais ne voyez aucune allusion à…
    — À quoi ? A votre envie de moi ?
    
    J’eus de la peine à cacher ma gêne derrière un rire pathétiquement mou.
    
    — Vous reluquez mes seins depuis une bonne demi-heure et je vais vous dire, ça me plaît. J’aime ça. J’aime qu’on me désire et qu’on me le prouve. Mais, comme bien souvent, le père ne supporte pas de voir sa progéniture jouer avec ces plaisirs-là. Et en l’occurrence, il ne le supporte absolument pas, au point de vouloir refuser l’entrée d’un vernissage à sa fille sous prétexte de tenue indécente, et l’image de la famille et si ta mère était encore là, blablabla…
    — Je vois…
    
    Son déballage me mettait mal à l’aise.
    
    — Mouais, ça, on pourrait en douter… on dirait bien que vous voyez surtout de très près.
    
    Cette petite plaisanterie me remit presque en selle, mais elle crut bon d’ajouter après avoir fini sa deuxième coupe de champagne :
    
    — J’aimerais vraiment vous en montrer plus, mais je crains que nous n’ayons pas assez de temps devant nous et il n’y a même pas de coins discrets ici.
    — Hé bien, je me contenterai de garder un excellent souvenir de votre rencontre.
    — Hé bien, pas moi, dit-elle en se ...