Confession d'une soirée trop arrosée ?
Datte: 22/12/2018,
Catégories:
jeunes,
inconnu,
volupté,
intermast,
Auteur: Nem, Source: Revebebe
Je n’ai pas la prétention d’être un homme particulièrement séduisant. Lorsqu’il me faut conquérir le cœur d’une femme, j’ai besoin de quelques semaines devant moi afin d’avoir une chance de parvenir à mes fins. Je ne séduis que par le verbe, hélas, et c’est bien fatigant, même si je prends là un plaisir tout relatif. Comme le chantait Brel, être une heure beau et con à la fois serait la plus belle récompense pour toute une vie de labeur amoureux.
J’en viens donc à l’anecdote qui me fait écrire pour la première fois ici… J’ai presque 29 ans et j’ai vécu dans la soirée du samedi 15 octobre 2005 l’imprévu sexuel le plus remarquable de toute ma vie. Je vais cacher à dessein les détails qui pourraient trahir l’identité de certaines personnes – qui sait si elles ne consultent pas comme moi ce site remarquable – aussi bien que la mienne… Il vous suffit de savoir que je suis, d’une certaine façon, animateur culturel dans une association qui s’occupe de promouvoir la musique dans une grande ville française. Le hasard a voulu que, dans le cadre de mon emploi, je participe au vernissage d’un artiste qui met en scène des instruments méconnus de cultures lointaines.
Il était 21h00 environ lorsque j’arrivais à la galerie, vêtu du costume réglementaire pour la circonstance. Il y avait une foule considérable et, coupe de champagne à la main, je naviguais un temps entre les œuvres et les hors-d’œuvre, tachant de repérer l’artiste que j’étais venu voir. Assez rapidement, dans ...
... l’ambiance feutrée du lieu, une petite famille se fit remarquer : un homme cria soudain au-dessus du bruit ambiant à l’encontre de ses deux filles qui l’accompagnaient. Je ne compris pas exactement ses propos, mais la plus jeune des deux sœurs, âgée tout au plus d’une vingtaine d’années, s’éloigna à grands pas en lançant très distinctement « vieux con !!! » dans le quasi-silence qui venait de se faire.
Chacun fit mine de ne pas s’en offusquer, et la soirée poursuivit son cours. J’échangeais mes impressions sur le travail de l’artiste avec d’autres visiteurs qui, comme moi, déambulaient sans trop savoir quoi penser de ces ’’structures musicales’’ et autres ’’ondes vibratoires’’. J’en vins ainsi à me retrouver dans un bout de la vaste galerie, à contempler, assez perplexe, un saxophone démesurément étiré qui portait le nom de ’’soliloque’’. Aucune parole ne me vint pourtant ; mes pensées étaient anesthésiées par l’abus de ces subtilités artistiques.
— C’est naze.
Je remarquai alors la jeune femme qui se tenait un peu de retrait derrière moi. Il s’agissait, vous l’aurez deviné, de la plus jeune fille du « vieux con ». Elle tenait songeusement une coupe de champagne déjà presque vide calée sous son menton. Ses cheveux noirs au carré suivaient l’ovale de sa mâchoire et, pour tout vous dire, je ne vis en fait clairement à cet instant que ses yeux gris-bleu et ressentis une douceur étonnante, bien à l’encontre de ce qu’elle avait démontré en arrivant.
— Pourtant je suis dans une ...