Service Sucette de Cinq à Sept - Histoires de Sexe

Service Sucette de Cinq à Sept

... tripoter des queues à longueur de journée !

Ma femme éclate de rire, tandis que Claude est consterné. Parfois je me demande pourquoi il l’a épousée, mais les extrêmes s’attirent, ce qui doit être le cas de ce couple assez atypique. Julie se reprend :

— Toi, t’en loupes pas une ! Bah, c’est comme tout, c’est marrant au début, puis petit à petit, ça devient banal…
— L’habitude, la routine ? Mais dans tout cet étalage, y a pas des queues qui te donnent envie ?
— Voyons Pauline ! Tu crois franchement que je vais te dire ça sous le nez de mon mari ?

Spontanément, Pauline fait la moue !

— Pfff, t’as fait pire, tu sais…
— Comment ça, j’ai fait pire ?

Curieusement, Pauline se trémousse sur place, comme si elle avait quelque chose à dire mais sans oser le dire. L’intérêt avec la copine de ma femme, c’est qu’elle est assez transparente. Puis après quelques instants, elle se jette à l’eau :

— Ben… comment dire… une fois, je suis tombée sur une photo sur laquelle, il y avait toi, ton mari et un autre homme, ici. J’ai bien reconnu le fond du salon, ton vase surtout.
— Ah ? Oui, et alors, cette photo ?
— Disons que… cet autre homme et toi, vous étiez très intimes…
— C’est bien la première fois que je te vois si… comment dire… pudique dans tes paroles !

Rougissante, Pauline s’anime :

— Ah merde ! Vous baisiez tous les deux ! Non, vous baisiez tous les trois !

Aïe aïe aïe, je savais bien que ce genre de situation risquait de nous tomber dessus. On ne fait ...

... jamais attention à certains détails, d’ailleurs le diable se niche justement dans les détails. Ma chère Lily de femme ne frémit pas, elle se contente de prononcer un simple :

— Ah… et ensuite ?

Agitant les mains, Pauline ajoute précipitamment :

— Mais t’inquiète pas, Juju, j’ai rien dit ! Sauf à Claude, parce que c’est mon mari. Et mon homme ne dira rien, lui non plus. Et puis, c’est ta vie privée, tu fais ce que tu veux de ton cul.
— Comme toi, tu fais ce que tu veux du tien, n’est-ce pas ?

Pétrifiée, Pauline ne répond pas ; je sens une tension dans l’air. Claude ne sait pas quoi faire, il faut dire qu’il est vite dépassé. Moi, je cherche une solution élégante, mais rien ne vient. C’est ma femme qui trouve une façon de sortir de l’impasse en demandant :

— Et toi, c’est quoi ton fantasme absolu, Pauline ?
— Euh… mon fantasme absolu ?
— Oui, un de tes fantasmes que tu aimerais faire, concrétiser…
— Tu veux dire, un truc facile à faire ? Enfin, je me comprends…

Décontractée, Julie acquiesce :

— Oui, un truc facile à faire, comme une exhib, un trio, la chantilly et j’en passe…
— La chantilly ? Comment ça, la chantilly ? Sur le corps ?
— Oui, aux endroits stratégiques…
— Comme le Nutella, quoi…

Aussitôt, Pauline pose sa main sur la bouche, comme si elle en avait trop dit. À mes côtés, Claude gémit sourdement, je crois comprendre pourquoi. Indifférente à ses tourments, sa femme réfléchit quelques instants, puis elle avoue joyeusement :

— Ah si ! ...