Le mariage
Datte: 16/12/2018,
Catégories:
f,
fh,
rousseurs,
extracon,
médical,
religion,
uniforme,
caférestau,
fête,
Oral
pénétratio,
délire,
Humour
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... Henri Patoujours, de la faculté de médecine, et monsieur Maurice Dugland de l’école d’architecture ont tenu à assister au mariage de nos deux tourtereaux.
« Comme le disait Saint Jean, vivre à deux, s’aimer pour la vie, fonder une famille, c’est regarder dans la même direction.
Au fond de la nef, à l’abri des regards, trois des cousins de Nicolas piquaient un fou-rire, car Antoine venait de susurrer que c’était aussi la définition de la levrette. La vieille cousine Aglaé leur jeta un regard noir et hocha la tête, désapprobatrice.
— Mes bien chers frères, se marier, quoi qu’on en dise, n’est pas une mince affaire. Il faut du courage, mais je sais que nos deux jeunes amis n’en manquent pas. Aussi, devant Dieu et devant les Hommes, Nicolas, veux-tu prendre pour épouse Marie-Cécile, la chérir et l’aimer jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, répondit le jeune marié, la voix cassée.
— Marie-Cécile, veux-tu prendre pour époux Nicolas, l’aimer et le chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, répondit-elle d’une petite voix.
— Veuillez échanger vos alliances.
Le témoin de Nicolas, un grand baraqué genre pilier de rugby, présenta les anneaux sur un plateau. Les mains tremblantes, Nicolas glissa l’alliance au doigt de sa dulcinée. Tout aussi émue, Marie-Cécile passa la bague au doigt de son compagnon.
— Je vous déclare mari et femme. Soyez heureux, mes enfants, et embrassez-vous.
Sous les applaudissements de l’assistance, ils ...
... s’embrassèrent. Les mamans respectives se tamponnaient les yeux, des enfants jetaient des pétales de roses dans la travée. Les deux jeunes mariés, bras dessus dessous, sortirent de l’église, dans la lumière d’un beau samedi de printemps.
Sur le parvis, toute la noce les attendait ; ils descendirent les marches sous une pluie de pétales de lavande. La mariée resplendissait dans sa robe blanche en satin ; le bustier laissait ses épaules nues et mettait en valeur sa poitrine.
La maman de la mariée trouvait cette robe un peu trop osée. L’on pouvait voir ses seins presque découverts jusqu’aux aréoles. Mais Marie-Cécile, têtue, tint bon.
— On ne se marie pas tous les jours, et Nicolas aime mes seins. Alors je veux celle-là, c’est tout !
— Peut-être, mais je serais ennuyée de voir un curé avec une érection pendant la messe.
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Ensuite vinrent les photos d’usage dans le jardin du presbytère. Les mariés seuls, la mariée avec ses parents, avec les parents de son époux, et vice versa. Les photos avec les oncles, tantes, et cousins cousines. Ceux que l’on a perdus de vue depuis des lustres, ceux que l’on n’aime pas, ceux que l’on ne connaît pas, le tonton tripoteur qui caresse les fesses des demoiselles d’honneur, les amis, la mamie qui a une drôle d’odeur, le parrain qui picole, les cousines petites pestes, la copine en surpoids, les membres du club de foot local. Bref, tout ce qui fait qu’une noce devient une expédition.
Puis le vin d’honneur fut donné dans la salle ...