La statuette
Datte: 16/12/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
religion,
contrainte,
dispute,
intermast,
69,
fgode,
hdanus,
hgode,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
... Père, mais cette pensée était sacrilège. Il recommença à chercher un mécanisme secret. Il s’absorbait tellement dans sa tâche qu’il ne vit pas Thyris approcher. Quand il releva la tête, elle avait déjà la main sur l’objet. En un geste réflexe, il lui plaqua violemment le poignet sur la table.
— Laisse-moi, il le faut, je le veux.
Fyrag reconnu à peine la voix de la vestale. Le visage de Thyris était transformé. Les yeux écarquillés, la bouche gonflée, les traits tendus par une rage inexplicable, elle se débattait de toute son énergie. Fyrag, instinctivement, raffermit sa prise. Il appuya tant qu’elle lâcha l’objet. Il roula à quelques centimètres de ses doigts, et, bizarrement, la frénésie de la jeune femme sembla refluer légèrement. Elle tentait pourtant toujours d’échapper à la poigne de son compagnon, argumentant d’une voix méconnaissable :
— Fyrag, tu ne peux pas lutter contre les dieux.
— Thyris, c’est toi-même qui voulais rester vierge.
— Pour ce moment, oui, pour cet instant-là il fallait que je sois pure, oh, laisse-moi, laisse-moi.
Elle se trémoussait de façon indécente, et sa voix montait dans l’aigu. Jamais Fyrag ne l’avait vue ainsi. Jamais Fyrag ne l’avait vue perdre à ce point le contrôle d’elle-même. Cette fureur renforçait ce que son instinct lui avait dicté : il ne devait pas la laisser faire. D’une pichenette, il envoya rouler l’olisbos un peu plus loin. Il put légèrement desserrer sa prise. Thyris se débattait avec moins de conviction. Il la ...
... ceintura et l’éloigna un peu. Elle cessa vite de résister. Il l’emmena hors de la salle, et elle redevint elle-même. S’installant par prudence entre elle et la porte, Fyrag la lâcha.
Ils étaient en nage et hors d’haleine. Thyris portait au poignet la marque des doigts du garçon, et celui-ci ne comptait ni les bleus ni les griffures qu’elle lui avait infligés. Ils reprirent leur souffle.
— Thyris, qu’est-ce qui t’a pris ?
Elle se tordit les mains, l’air égarée.
— Crois-moi, Fyrag, il faut que je le fasse.
— Tu es encore trop près. C’est juste ça.
— Non. Maintenant que je l’ai vu, je ne peux pas faire autrement que de l’enfoncer au plus profond de moi.
— Thyris !
— Ne fais pas le prude, Fyrag. Je le pense vraiment : il fallait que je sois vierge pour ça. La cérémonie de dépucelage n’est pas autre chose.
— Parce que…
— C’est pour cela qu’il fallait que je sois vierge : l’intronisation comme vestale se fait ainsi.
— Avec le membre d’Hédion ?
— Non, bien sûr. C’est le sceptre de Dyanar.
Fyrag la regarda, abasourdi. Il grommela :
— Je ne comprends rien aux prêtres. Vraiment.
Puis il reprit :
— Je ne peux pas te laisser faire ça.
— Pourquoi ? Ça ne change rien. On ne savait même pas ce qu’il fallait en faire.
— Il n’y a qu’à aller voir le livre. Je suis sûr qu’il ne faut pas.
— Vas voir.
— Tu viens avec moi. Je ne vais pas te laisser courir.
Ils se dirigèrent vers le dernier pan de mur.
Il était vide.
Ils se concentrèrent autant qu’ils le ...