Histoire des libertines (47) : l’impératrice Marie-Louise
Datte: 12/12/2018,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... l’impératrice, la duchesse de Parme, la mère aimante et la femme adultère. » Juliette Benzoni écrit de son côté que « le malheur de Marie-Louise aura toujours été de ne jamais avoir de volonté propre. »
A la décharge de Marie-Louise, il faut imaginer l’état d’esprit de cette jeune femme de 23 ans, quand à l’été 1814, elle devient la maîtresse de Neipperg.
Pendant la courte période de sa vie commune avec Napoléon, on ne peut pas dire qu’elle était amoureuse de lui, mais elle avait pour lui un réel attachement, elle lui a été fidèle et accomplissait sans rechigner le devoir conjugal et ce d’autant plus que, dès le départ, elle avait montré son « appétence » pour la « chose ».
Au moment où on met Neipperg sur son chemin, elle sort d’une période de tensions de deux ans et demi, marquée par les échecs militaires et l’effondrement de l’empire.
Metternich l’avait mise dans le lit de Napoléon pour des raisons politiques. Ces raisons n’existent plus, Napoléon, déchu, étant devenu le paria qu’on avait exilé à l’ile d’Elbe et on songeait à l’envoyer plus loin. Dès lors, pour son père comme pour son principal ministre, il n’est pas question d’envoyer auprès de Napoléon ni son épouse, ni son fils, qu’il s’agit de transformer en prince autrichien.
Quand Marie-Louise se rend à sa cure à Aix-les-Bains, elle sait qu’elle n’est pas prête de revoir son mari. Elle est jeune, elle est belle, elle n’a pas l’intention de se priver de ce plaisir qu’elle a découvert auprès de ...
... Napoléon. Elle est incontestablement « en manque ».
François II et Metternich n’ont pas mis Neipperg par hasard dans l’entourage de l’ex-impératrice. Ils ne pouvaient ignorer qu’elle ne pourrait bien longtemps rester chaste.
Neipperg a, à ce moment-là, 39 ans. C’est un homme mur, qui a eu quatre enfants de son premier mariage. Il a un long passé militaire et, bien que borgne depuis une blessure reçue sur un champ de bataille en 1794, il est décrit comme un homme séduisant et possédant un certain charme. S’il n’a pas la réputation d’un Casanova, il a d’emblée compris que la sensuelle Marie-Louise est en manque. Il faut enfin ajouter que Marie-Louise, déjà mariée à un homme bien plus âgé qu’elle, ne peut qu’être rassurée par la personnalité de Neipperg.
Certains ont aussi dit que c’est parce qu’elle avait appris la visite de Marie Walewska à l’ile d’Elbe et donc l’adultère de l’empereur avec celle-ci que, par vengeance, Marie-Louise aurait répondu aux avances de Neipperg.
Que ce soit au départ par vengeance ou parce que, en manque, Marie-Louise en avait envie, il faut reconnaitre que, d’emblée, le « général borgne » apportera satisfaction aux sens de Marie-Louise. Tombée amoureuse, elle oubliera ses velléités de rejoindre l’ile d’Elbe.
Cette « trahison » pèsera lourd dans le choix de Napoléon de fuir l’ile d’Elbe et dans sa folle tentative des Cent Jours. Loin de moi cependant de faire de Marie-Louise la responsable directe ou indirecte, ni de la désastreuse campagne de ...