1. Histoire des libertines (47) : l’impératrice Marie-Louise


    Datte: 12/12/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    Avec l’impératrice Marie-Louise (1791-1847), nous poursuivons une longue série consacrée aux libertines de la période de la Révolution et de l’empire.
    
    Marie-Louise d’Autriche est la fille de l’empereur d’Autriche François (1768-1835), qui régna à partir de 1792 et fut l’adversaire constant de la France de la Révolution puis de Napoléon.
    
    ENFANCE ET EDUCATION
    
    Les mariages dynastiques étaient très consanguins chez les Habsbourg : fille aînée de François et de sa seconde épouse Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, Marie-Louise est la petite-fille de Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile et la petite-nièce de la reine Marie-Antoinette de France.
    
    Nous avons consacré à la malheureuse épouse de Louis XVI un texte qui avait fait polémique : « Histoire des libertines (38) : Marie-Antoinette, la reine calomniée ? », paru le 30 août 2019. Quant à la reine de Naples, Marie-Caroline, elle croisa la route de Lady Hamilton, avec qui elle eût probablement une liaison saphique (voir « Histoire des libertines (42) : Emma Hamilton, maîtresse de Nelson », paru le 2 octobre dernier).
    
    Marie-Louise fait partie d’une grande famille de onze enfants, elle est la fille préférée de son père.
    
    La jeune archiduchesse est éduquée de manière plutôt simple, elle se promène dans les rues de Vienne avec son père, et joue avec les enfants des domestiques, elle suit les préceptes de la religion catholique et l'éducation classique des princesses de son temps, ce qui doit l'inciter ...
    ... à devenir une femme de devoir, éduquée, capable de paraître en public mais docile.
    
    Elle étudie les langues, en particulier le français, langue internationale de l’époque, et l’italien, autre langue maternelle de ses parents (l'empereur, son père, est né à Florence et l'impératrice sa mère à Naples) alors que son allemand reste plutôt médiocre. Le reste de sa formation prévoit des notions générales mais peu approfondies de littérature, de calcul, de géographie et d’histoire de la Maison d’Autriche et des principales dynasties d’Europe. La famille impériale, depuis la période de "La Grande" impératrice Marie-Thérèse, mène une vie privée « bourgeoise ». Elle apprécie que les archiduchesses se consacrent à des activités féminines. Marie-Louise aime le jardinage, la cuisine, la broderie et la musique : son instrument préféré est le piano.
    
    L’enfance de Marie-Louise est marquée par les guerres de l’Autriche contre la France. Elle grandira dans la haine de « l’ogre corse », Napoléon, incarnation pour la maison d’Autriche de la Révolution, sinon du Diable ! De plus, « l’usurpateur Buonaparte » a sévèrement battu à plusieurs reprises les troupes autrichiennes et imposé à l’empereur François des traités humiliants.
    
    UN MARIAGE POLITIQUE : LA GENISSE OFFERTE AU MINOTAURE
    
    Le 20 décembre 1809, Napoléon Ier divorce de Joséphine de Beauharnais car elle ne lui donne pas d'enfant.
    
    Après avoir sacrifié celle qu’il a tant aimée, Napoléon recherche « un ventre », c’est l’expression ...
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