La boîte échangiste - Histoires de Sexe

La boîte échangiste

... autre…

Je m’en fous. Je hausse les épaules

— Bon, tu as dit Christine je crois, ça te va très bien. Je vais donc te présenter à tout le monde. Tu viens Christine ?

Il me prend par le coude et m’entraîne sur quelques pas. Des applaudissements éclatent. J’ai l’impression de me réveiller, en un instant je sors de ma léthargie et je prends conscience que je suis là pour faire le spectacle, que c’est trop tard pour m’échapper et que le mieux c’est donc d’essayer d’en profiter au maximum. J’éclaire mon visage d’un sourire.

— Mesdames et Messieurs, voici Christine. Christine nous vient de la high society et n’a encore jamais participé à ce genre de soirée. C’est donc à une sorte de « dépucelage » que son maître vous convie.

J’entends des remous et des murmures dans la salle.

— J’aperçois quelques têtes nouvelles parmi vous. Je vais donc rappeler le déroulement de nos petites soirées. Vous avez écrit votre nom ou votre pseudo sur un papier, ils sont tous là, dans cette corbeille. Dans un premier temps, l’un ou l’une d’entre vous sera tiré au sort. Il aura le privilège et le plaisir de déshabiller Christine et, s’il en a envie, de commencer à la caresser sous les yeux de tous. Ensuite, Christine descendra et s’offrira à vos caresses. Je vous rappelle les limites : toute pénétration devra être acceptée par Christine ; elle est en droit de refuser sans donner de raison. En cas d’acceptation, le rapport devra être protégé, des préservatifs vous ont été distribués. Il ...

... est formellement interdit de chercher à la démasquer ou à lui retirer sa perruque. Enfin, j’ai failli oublier, une voix de pénétration n’est pas permise, elle est obturée d’ailleurs, je crois.

Tout ce petit discours est déclamé à la façon d’un aboyeur de foire, c’est très drôle et le public s’amuse manifestement, réagissant aux différentes consignes. L’atmosphère a l’air bon enfant, ça me rassure.

— Alors ma chère Christine, j’approche de votre jolie menotte la petite corbeille. C’est vous qui allez choisir l’heureu-z’élu (e) qui va vous dénuder. Allez-y, mélangez bien.

Je sens la corbeille sous ma main et des papiers pliés. Je fais semblant de mêler puis attrape un papier que je tends devant moi.

— Merci ma belle ! Voyons voir… Il s’agit de… (silence prolongé)… Cléa !

J’entends un rugissement dans l’assemblée, suivi d’applaudissements et une tornade semble arriver à mes côtés. D’une voix rauque, basse, presque masculine, celle qui doit être Cléa déclare :

— Il n’y a qu’une lesbienne dans la salle, et tu la tires au sort ! Merci Christine…

Des bras me serrent sur une poitrine qui semble menue, mais manifestement féminine, et une bouche vorace s’empare de mes lèvres. Sa langue s’insinue entre mes dents, elle a un goût d’alcool et de tabac. Je me laisse faire, attentive au plaisir qu’elle semble vouloir me donner. Les caresses de sa langue sont savantes et d’une douceur surprenante ; il ne faut pas longtemps pour qu’un frisson me secoue. Elle me relâche ...