1. Une si brave épouse 4


    Datte: 08/12/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... passe plus de temps "actif" avec moi qu'avec vous. Alors, à force, des liens se créent et ça arrive.
    
    - Comment est-ce arrivé après autant d'années ? Vous m'en avez assez dit pour pouvoir me renseigner mieux. Votre franchise adoucit ma peine. Oh! Je ne suis pas heureux d'apprendre que ma femme mène une double vie ou qu'elle ne m'aime plus. Je comprends mieux la dégradation de nos relations depuis des semaines. Ma consolation, si c'en est une, c'est de savoir qu'elle souhaite continuer à mes côtés. Ah! oui, -a me fait du bien quand même. On ne peut pas jeter autant d'années de vie en commun à la poubelle d'un jour à l'autre. Elle ne veut plus de vous, elle vous repousse, c'est tout bon pour moi.
    
    - Ne vous réjouissez pas trop vite. Si elle avait encore un peu d'amour pour vous elle n'aurait pas commis ce geste. Souvent les gens qui ont raté un suicide recommencent peu de temps après. Vous n'avez rien gagné. Demain elle sera contrariée de devoir renoncer à ce qui éclairait sa vie et elle trouvera un autre moyen de mettre fin à ses jours. Une rupture trop brutale pourrait précipiter je ne sais quel geste fatal.
    
    - Est-ce possible ? Vous êtes un oiseau de malheur. Je ne connaîtrai donc plus une vie paisible. Je passerai mon temps à tout lui accorder sous peine d'assister à la répétition d'un suicide. Mais comment faire autrement? Qui l'accueillera quand elle quittera l'hôpital ? Elle ne veut plus de son amant; elle n'aura que moi qui serai en charge d'elle en qualité de ...
    ... mari, aimé ou non. Enfin si elle choisit de vivre près de moi, je me consolerai des accidents de notre vie conjugale.
    
    - C'est un point de vue égoïste. Votre véritable souci devrait être différent. Car un compromis reste possible. Maintenant que vous connaissez les tenants et aboutissant de la situation, il vous appartient de construire autour d'Odile les conditions d'une vie épanouie. Rendez-la heureuse, c'est tout!
    
    -C'est plus facile à dire qu'à faire! Vous en avez de bien bonnes ! Trouvez plutôt comment réunir ces fameuses conditions.
    
    - La solution devrait s'imposer. Elle ne voulait plus de moi par peur que vous appreniez nos relations sentimentales et sexuelles. Sa peur n'a plus de raison d'être. Vous êtes au courant de tout ou presque.
    
    - Presque ? C'est-à-dire ? Qu'y a-t-il d'autre à apprendre? Un autre amant, une ribambelle de liaisons extraconjugales, des orgies, une vie de débauche, de la prostitution ?
    
    - Non. Permettez-moi de narrer les débuts de notre amour. Je vous ai déjà indiqué à quel point nous étions proches en raison de notre collaboration professionnelle longue. Chaque matin nous échangions des bisous comme c'est de coutume. On ne se quittait jamais le soir sans le traditionnel bisou. Nous prenions notre repas de midi au self ensemble. Nous nous estimions. Peu à peu les qualités humaines et professionnelles d'Odile et sa beauté ont créé en moi un sentiment fort. C'était plus que de l'amitié, plus que de l'admiration.. On n'en parlait pas, on était ...
«12...456...9»