Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... Romain, moi je ne te juge pas, tu as le droit de penser ce que tu veux. Je voulais juste te dire que moi ça me plaît plutôt de vous imaginer tous les deux. Parce que c’est toi et que… tu me plais bien.

Je méditai quelques instants ses paroles. Je n’osais pas aller plus loin dans cette conversation. J’engageai la balle et le jeu reprit. Quelques minutes plus tard, on frappait à la porte. Julien passa la tête :

— Romain, si tu as fini avec ma femme, tu me la rends ? Moi je me rends, Caro est trop forte pour moi.
— Ah bon ? fis-je en regardant ma femme avec étonnement. J’ignorais que tu étais si forte au squash.
— J’ai fait de la compétition au lycée. Je ne t’ai jamais dit ? J’ai même fait les championnats de France. Mais ça faisait presque vingt ans que je n’avais pas joué. Je suis plutôt contente que ça revienne aussi vite.
— En tout cas, fis-je sans masquer mon admiration, nous on n’est certainement pas au niveau. Il faudra être indulgent avec moi.
— J’ai trouvé que Véro se débrouillait très bien, moi. Qui a gagné ?
— Euh… C’est-à-dire que… On a arrêté de compter, alors c’est difficile à dire.

Caroline et Véronique se croisèrent dans la porte entrouverte en se toisant du regard. L’étroitesse du passage les obligea à se frotter l’une contre l’autre. Il me sembla qu’elles firent durer cet instant plus longtemps que nécessaire. Mais sans doute mon imagination était-elle encore troublée par échanges avec Véronique.

Je me rendis vite compte que Caroline était plus ...

... forte que moi, et que les efforts que j’avais déployés au cours des deux premières parties commençaient à peser dans mes jambes. Profitant d’une courte pause, j’entamai la conversation :

— Tu m’impressionnes, Caro. Julien m’a largement battu. Il semble avoir un très bon niveau.
— Oui, il joue bien, et surtout il a plus d’entraînement que moi. Mais j’ai une meilleure technique et une meilleure stratégie !
— Il n’était pas dégoûté de s’être fait battre ?
— En tout cas il n’en a rien laissé paraître. Je l’ai trouvé très classe, très gentleman. J’aime bien les gens comme ça : très viril physiquement, mais pas macho pour un sou
— Hmmm. Je dois me sentir jaloux ?
— Mais pas du tout ! Je te classe dans la même catégorie, tu sais. Je constatais juste qu’il était très beau mec. Ce n’est pas interdit, non ?
— Mais non Caro, rien n’est interdit, tu sais bien. Je disais ça pour te taquiner.
— Je suis d’ailleurs sûre que tu penses la même chose de Véro, je me trompe ?
— Oui, tu te trompes. Je ne la trouve pas du tout virile… Par contre, c’est vrai qu’elle est très belle.

Nous en restâmes là et le jeu reprit. Caroline me donnait de nombreux conseils, préférant me donner l’exemple que de rectifier ma position comme le faisait Julien. Je ne pus m’empêcher de me dire que c’était plus efficace… Alors que je soufflais après un long échange, Caroline me demanda :

— Au fait, Romain, qu’est-ce qu’il t’a proposé Julien ?
— Quoi ? Pourquoi tu poses cette question ? répondis-je, un ...