Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... technique… répondis-je avec malice en mimant les gestes de Julien lorsqu’il expliquait un mouvement.
— Tsss… je vois que tu en as aussi profité, répondit-elle du tac au tac. Mais je ne suis pas certaine que Caro ait besoin de ses conseils, vu son niveau de jeu, poursuivit-elle sans s’attarder sur mon trouble.
— Ah oui, fis-je ? Il va être déçu.

Véronique me regarda d’un air interrogatif. Elle ne saisissait pas bien le sous-entendu potentiel de ma réplique, et pour tout dire, je n’étais pas certain non plus de tout maîtriser. Un ange passa pendant quelques secondes, puis elle engagea.

Les échanges étaient bien plus équilibrés qu’avec Julien. Nous n’étions pas très adroits, et chaque coup manqué provoquait un fou rire. J’en profitais aussi pour admirer en douce le corps parfait de souplesse et de proportions de Véronique. À chaque coup de raquette, sa robe volait en dévoilant une sage culotte de coton blanc, et ses seins se balançaient de droite à gauche.

J’étais en train de conjecturer ses mensurations (90C ou 95D ?), quand une balle rebondissant sur le mur à côté de moi me surprit et me déséquilibra. Je trébuchai et tentai de me rattraper au bras de Véronique que j’entraînai dans ma chute. Nous nous retrouvâmes allongés par terre, elle sur le dos, moi allongé de tout mon long sur elle. Je me retrouvai immobilisé de surprise, ses seins pressés contre ma poitrine, et mon pubis contre le sien. Ma stupeur dura suffisamment longtemps pour que ma virilité se manifeste ...

... entre mes jambes. Je tentai maladroitement de me redresser, ne parvenant qu’à accentuer encore davantage ce contact gênant.

J’y parvins enfin. Véronique éclata de rire, m’entraînant par sa bonne humeur.

— On n’est pas très bons, hein, fis-je
— Ça dépend pour quoi, me répondit-elle avec malice. Moi je te trouve plutôt en forme.
— Toi aussi à ce compte-là, répondis-je
— Merci. J’ai bien vu que tu essayais d’en profiter.
— Mais non, ce n’était qu’un accident, me défendis-je
— Hum… c’est ce qu’on dit.
— Ne prends pas tes désirs pour une réalité.
— Non ? Que sais-tu de mes désirs ?
— Eh bien… Je… Juste ce que tu nous as dévoilé hier à vrai dire…
— C’est déjà pas mal, non ? Moi je ne sais rien des tiens.
— Oh tu sais, répondis-je, un peu gêné par le tour que prenait la conversation, il y a certainement moins de choses à dire de mon côté.
— Je parle de désirs, pas d’acte. Je peux désirer quelque chose ou quelqu’un sans forcément l’avoir. D’ailleurs le désir est souvent plus important que l’acte, tu ne trouves pas ?
— Si. Tu as raison. Tu devrais être prof de philosophie, m’amusai-je.
— Alors, as-tu déjà désiré une autre femme que Caro ?
— Depuis que je suis avec elle ? Non. Je ne crois pas.
— Admettons. Et un homme ?
— Non ! répondis-je avec vivacité.
— Tu sais, Julien m’a raconté ce qui s’est passé l’autre jour. Il n’y avait pas de désir ?
— Euh… Je n’en sais rien… Écoute, c’était la première fois que ça m’arrivait, je ne sais pas quoi en penser.
— Tu sais, ...