1. Porno ou Érotico


    Datte: 06/12/2018, Catégories: fhh, fist, pénétratio, Partouze / Groupe fdanus, fsodo, hdanus, hsodo, poésie, exercice, hbi, Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe

    Porno ou Érotico ?
    
    Le préférer pornographique plutôt qu’érotique, je ne suis pas sûre de savoir la différence, de sentir l’exacte nuance. Il s’agit pour moi de parler de la même chose. Après, il reste la dialectique, la mise en forme des mots, leur choix et rien d’autre, un angle de prise de vue, faire dans le flou, ou bien dans le surexposé. Certains aiment les images nettes précises, les autres les choisissent plus dentelées, plus ciselées.
    
    Parce qu’il me faut parler de cul comme je respire, parce que je trouve ça plus beau que tout, j’ai sans doute le besoin de l’enrober dans de jolis mots, de faire un paquet cadeau parfois un peu trop complexe, de friser l’irréel dans un domaine où tout est des plus palpable. Mais il y a de la magie, de l’inexplicable : comment dire le langage de la peau ?
    
    Alors peut-être vous servir une autre soupe, un breuvage un rien plus épicé en mots. Ne pas se contenter des bulles du champagne, rajouter ce soupçon de vodka, mon cocktail favori, doux, aérien et sévèrement enivrant sans s’en rendre compte tout à fait.
    
    Parce qu’il me faut m’adresser à quelqu’un, il est obligatoire, l’interlocuteur. Sans lui, je ne suis rien. Alors, vous qui vouliez une histoire un poil plus pornographique je vais essayer de vous satisfaire, sans être sûre de réussir. Si c’est raté, je recommencerai.
    
    C’est une soirée à mille autres pareille, un de ces soirs dédiés au cul, au plaisir de la chair et rien d’autre, tout le reste n’est que décoration, parce ...
    ... qu’elle ne peut pas décemment sauter sur ses compagnes et compagnons de soirée dès qu’ils passent le pas de la porte, bien que cela lui soit maintes fois passé par la tête. Il lui faut rester dans un brin de civilité, un être humain presque normal, jouer les maîtresses de maison, récupérer leurs vestes, leurs manteaux, les guider dans le salon, leur offrir un verre. Elle déteste et elle aime tout à la fois ce moment-là.
    
    Tout le monde sait pourquoi il est là, mais il y a aussi une sorte de gène, de regards ambigus, de recherche, savoir à qui l’on a affaire, et elle adore les surprises, la timidité de certains se meut en une exubérance débridée, ceux qui faisaient un peu les fanfarons se révèlent hésitants, un poil timorés. L’alcool a des vertus, la musique aussi, les conversations s’emballent, les gestes s’étirent, les corps se délient.
    
    Vodka, champagne, des bulles plein la tête qui entament leur danse volatile au fond de son cerveau, la musique qui devient plus forte, à en oublier tous les autres sons. Uniquement le rythme qui entre par tous les pores de sa peau. Elle a la perception de chaque note qui ondule à l’intérieur d’elle. Elle les laisse s’immiscer, s’infiltrer, avec délectation. Elle commence déjà à faire l’amour, en quelque sorte, juste avec quelques sonorités qui laissent s’enfuir le corps. Elle n’écoute plus personne, ou alors d’une oreille si distraite. Elle danse, chaloupe ses hanches sur les tambours africains, s’amuse à balancer ses longs cheveux, ils lui ...
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