L'entrepôt
Datte: 03/12/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
pénétratio,
fsodo,
Auteur: Resonance, Source: Revebebe
... belle, il faisait chaud dans la voiture aux vitres fermées. Carole dut commencer par enlever sa veste. Le geste l’embarrassa, lui faisant monter le rouge aux joues. Elle resta en chemisier, bras nus, se sentant infiniment vulnérable.
— Eh bien, commença-t-elle avec une assurance qu’elle était loin de ressentir, vous êtes jeune, je peux comprendre un excès d’enthousiasme de votre part, mais il nous faut rester professionnels. Je vous propose de faire une croix sur tout cela, j’oublie ce que vous m’avez dit, vous oubliez l’avoir dit, et nous nous remettons au travail. Je ne veux plus de visite injustifiée dans mon bureau, ni de parole déplacée.
Il la regarda, dubitatif.
— Pourquoi m’avez-vous donné rendez-vous ici ? Ce n’est pas pour me dire cela.
Carole soupira. Elle s’était enferrée, il fallait maintenant qu’elle redresse la situation.
— Je suis venue ici pour ne pas faire d’esclandre au bureau, c’est tout.
— Vous avez peur que nos collègues se rendent compte de quelque chose ? Je suis discret, vous savez.
— Vous ne l’étiez pas vraiment ce matin !
Il la regarda, silencieux.
— Je comprends, je peux tout à fait ne plus jamais venir dans votre bureau, si nous pouvons nous voir en dehors. J’habite tout près, ajouta-t-il.
Une fois de plus, Carole fut désarçonnée par sa suffisance. Décidément, il la croyait à sa merci. En même temps, la perspective offerte par sa proposition très directe lui fit venir des images à l’esprit… qu’elle se força à dissiper ...
... en secouant la tête.
— Vous ne doutez de rien…
Le jeune homme s’était rapproché insensiblement, et en dépit de sa dénégation sa présence toute proche troublait terriblement Carole. Elle était en nage, son chemisier collé à son dos.
— Si, mais pas de votre désir, dit-il.
Il toucha son bras, provoquant une réaction électrique si forte qu’il se méprit et retira immédiatement sa main. Carole tremblait comme une feuille, soudain incapable de parler. Allait-il maintenant poser sa main sur sa cuisse, puis glisser plus haut ? Elle se sentait incapable de l’arrêter…
Le jeune homme la regarda, dérouté à son tour, ne comprenant pas la violence de sa réaction, pour la première fois indécis. Carole le vit tout à coup comme il était : l’homme fort et sûr de lui la seconde d’avant était redevenu un tout jeune homme, pas vilain, mais… sans grande expérience, et incapable de comprendre sa réaction épidermique.
Il ne bougea pas lorsque Carole ouvrit la portière et sortit, oubliant sa veste sur le siège arrière.
Carole était dans un état lamentable. Elle tremblait de tension accumulée et de frustration, en nage, l’air frais du dehors glaçant son dos trempé.
Elle passa devant une grande porte ouverte sur l’entrepôt du supermarché, sans doute celle par où les hommes qu’elle avait entendus depuis la voiture entraient les marchandises déchargées du camion. Elle aperçut des ombres, des mouvements à l’intérieur de l’entrepôt, mais fort heureusement il n’y avait plus personne ...