D'aussi loin que je me souvienne...
Datte: 02/12/2018,
Catégories:
essayage,
sexshop,
cinéma,
train,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
confession,
cocucont,
Auteur: Epikuri1, Source: Revebebe
... forts ne nous atteignait pas. Nous étions si complices qu’un simple regard pouvait provoquer un fou-rire, comme lorsque, attablés à un repas organisé par la société qui l’employait, j’avais touché le coin de ma lèvre pour lui indiquer qu’un peu de sauce était resté au coin de la sienne, suivi d’un clin d’œil. Elle a discrètement essuyé cette petite goutte puis a reposé sa serviette sur ses genoux. Elle a alors regardé dans ma direction et je lui ai souri ; nous avons alors repensé simultanément que c’est exactement le geste que j’avais fait quelques jours auparavant tandis que, malgré le soin pris à tout avaler, il restait une goutte de ma semence auprès de sa lèvre.
Inutile d’ajouter qu’il nous était impossible d’expliquer ce fou-rire…
Un enfant est né de cette union ; les kilos bien vite reperdus, le boulot avec des déplacements professionnels plus nombreux, plus longs, la difficulté de s’occuper d’un nouveau-né, le déménagement, le changement de boîte, tout, nous avonstout supporté.
Grâce au sexe ? Grâce à l’amour qui nous unissait ? Grâce aux jeux renouvelés ? Peu importe, nous étions forts. Et chaque retour de déplacement était des retrouvailles. Elle organisait baby-sitters, restaurants, hôtel, escapades ; toutes les occasions étaient bonnes pour se retrouver et jouer…
Folle d’envie de me rejoindre en Alsace, elle avait préparé son « baluchon » et pris le train à la gare de l’Est, unCorail du soir. Aussitôt assise dans son compartiment, trois jeunes ...
... militaires y sont entrés. Polis, souriants et certainement bien contents de voyager avec une jolie jeune femme, qui plus est vêtue d’une courte robe à pressions.
Nous n’avions pas de smartphone, ni même de GSM : impossible de me demander quel comportement avoir.
Alors, elle a fait comme d’habitude : elle s’est alanguie naturellement sur son siège. Naturellement, le garçon assis en face tentait d’apercevoir une petite culotte ; naturellement, il n’en a pas vue et, rougissant jusqu’aux oreilles, il ne savait comment le dire à ses copains.
Ils sont sortis fumer une cigarette et, à leur retour, ils ont échangé leur place. Elle souriait intérieurement. Puis ils ont lancé la conversation : s’il y avait un fiancé, sa destination, s’ils pouvaient lui offrir un rafraîchissement…
Elle riait de leurs blagues de caserne et de leur approche maladroite.
Ils ont parlé d’eux, de leur contingent, de leur unité, des filles impossibles à voir pendant des semaines, se moquaient de leur camarade puceau.
Est-ce qu’elle s’est sentie en sécurité ? Est-ce qu’elle était sensible au charme de l’uniforme ? Toujours est-il qu’à son retour des toilettes, elle n’a rien dit en constatant que les rideaux avaient été fermés sur le couloir, n’a rien dit lorsqu’il a mis le loquet à la porte, n’a rien dit lorsqu’une fois assise, les mains se sont promenées, que les langues se sont jointes, n’a rien dit lorsque la robe est tombée, seul rempart à sa féminité.
Je l’attendais sur le quai de cette gare ; ...