Solenn, Philippe, les cerfs-volants et la tarte aux pommes - Histoires de Sexe

Solenn, Philippe, les cerfs-volants et la tarte aux pommes

... prend la parole :

— C’est un con ! Et aveugle en plus de ça ! Je dis ça, mais ce n’est pas pour vous manquer de respect, je vous jure.
— Tu as raison, enchaîne un autre. Vous êtes vraiment très agréable à regarder et l’homme qui préfère mettre ses mains sur vous pour contrôler vos formes et s’en plaindre est un idiot de première !
— Ça oui ! Moi aussi je suis d’accord avec vous deux. Un corps comme le vôtre Solenn, ça appelle des dizaines de mains, toutes plus empressées les unes que les autres. Pour avoir l’honneur de vous toucher, on se damnerait tous, ou on prierait Dieu et tous les saints que vous nous laissiez vous honorer.

J’écoute, et j’ai bien l’impression qu’ils se chauffent, avec des« on » ceci,« on » cela, comme s’ils étaient concernés. Ça me laisse une impression particulière d’imaginer que s’ils voulaient se proposer en guérisseurs, ils ne s’y prendraient pas mieux.

— Des dizaines de mains sur mon corps pour me prouver que je suis irrésistible, c’est impensable.
— Pourquoi ne peux-tu pas l’imaginer ? me demande Philippe, puisque tous te disent que tu as du sex-appeal. Tu es très attirante et tu ne sembles pas encore te rendre compte à quel point les hommes seraient prêts à se mettre à genoux devant toi pour obtenir tes faveurs.

Tous confirment, alliance ou pas alliance. D’ailleurs je m’en fous de savoir qui couche avec qui. Je me suis offert la liberté de n’être là que pour moi pendant quelques jours, alors au diable les bonnes mœurs. Ma morale à ...

... moi jusqu’à dimanche n’est que charnelle et uniquement si elle sert mon plaisir et celui de Philippe. Quant aux autres… avec leurs mains pleines de doigts… À bien les regarder… l’un après l’autre… je les trouve pas mal du tout, en fait. Bien de corps, entretenus comme des sportifs, de grandes mains. Décidément, elles ont leur importance.

Je ne vais pas passer sous la table pour voir dans quel état ils sont, mais je présume que le spectacle ne serait pas pour me déplaire. D’autant qu’il y en a deux qui n’ont déjà plus leurs mains sur la table. Je les imagine en train de faire une petite gratouillette perso à travers leurs pantalons. D’ailleurs, ce sont deux beaux mecs, et je connais des amies qui ne cracheraient pas sur les copains de Philippe. Mais là, je m’éloigne du sujet. Je réalise alors qu’ils m’observent.

— Ça y est Solenn ? Maintenant que vous nous avez bien reluqués, on attend encore un peu pour savoir comment vous nous trouvez ? On vous montre nos mains, ou vous les avez assez vues ? Dites-nous ?
— Prise sur le fait, hein ?
— Et pas qu’un peu ! renchérit un autre.
— Alors, votre verdict ? interroge un troisième.

Je réfléchis un peu. Comment me montrer sincère, sans être provocante ni vicieuse.

— Si j’avais à me décider, vous seriez tous reçus !

Voilà, c’est dit ! La folie peut être à la fois perturbante et douce, c’est déjà bien de me l’avouer. Philippe me glisse au creux de l’oreille :

— C’est bien Solenn, tu oses te faire plaisir, et affirmer ...