1. Venezia


    Datte: 27/11/2018, Catégories: fh, hplusag, complexe, voyage, intermast, facial, Oral amourdura, amourpass, Auteur: Denis Raud, Source: Revebebe

    Je m’appelle Denis. À l’époque où s’est déroulée cette histoire, j’avais 50 ans. Ma femme m’avait quitté depuis deux ans, ce qui m’avait décidé à réorganiser totalement ma vie. J’ai décidé de vivre pleinement le moment présent et d’assouvir mes passions. Parmi les principales, Venise et la photographie. J’ai donc vendu la petite librairie que j’avais dans la proche banlieue parisienne et, fort d’un petit capital qui me donnait une certaine aisance financière, j’ai parcouru le monde pour assouvir ma soif de jolis clichés bien cadrés, en revenant toujours vers ce qui est pour moi la plus belle ville du monde, Venise.
    
    Jamais totalement satisfait de mes prises de vues, je cherche toujours l’angle original, ce qui m’oblige à crapahuter. Conséquence, j’ai retrouvé ma ligne de jeune homme et, comme l’on dit, je suis bien conservé pour mon âge.
    
    Des anciennes relations dans le monde de l’édition, quelques destinations originales, des textes d’un ami assez créatif, un bon appareil photo avec des objectifs hors de prix et un petit talent au niveau du cadrage m’ont permis de faire éditer une petite dizaine de livres. Pas de quoi en vivre mais un moyen de se faire connaître, surtout pour pouvoir ouvrir des portes qui sont fermées au commun des mortels.
    
    À Venise, je loge toujours chez la Signora Foscarini, dans le quartier de Castello, qui héberge, dans trois de ses chambres, étudiants et artistes contre une contribution modeste. J’aurais les moyens de vivre à l’hôtel mais je ...
    ... préfère ce type d’hébergement qui m’intègre beaucoup plus à la vie des Vénitiens. D’autant que la Signora Foscarini, qui aime bien mes photos, m’alimente toujours en potins et anecdotes qui m’aident à essayer de capter au mieux l’âme de Venise, si je dois y arriver un jour.
    
    Au cours de mes séjours chez elle, j’ai ainsi rencontré des peintres, souvent Allemands, des écrivains, souvent ratés, des journalistes, souvent intéressants, mais jamais de photographes comme moi.
    
    En ce jour de Mars, la Signora Foscarini m’informe qu’une universitaire française doit arriver dans la soirée pour une durée de trois semaines. Ayant passé la journée entière en repérages pour des prises de vues au petit matin sur l’île du Vignolle, je suis rentré fourbu et après avoir dégusté une soupe dont la Signora Foscarini a le secret, je vais me coucher tôt malgré ma curiosité à découvrir ce qu’une universitaire peut venir étudier ici qui ne l’ait pas déjà été mille fois.
    
    Le matin suivant, lorsque j’arrive dans l’immense cuisine-salle à manger-salon, penchées sur une carte de Venise étalée sur la table, je découvre de dos, outre la Signora Foscarini me faisant face, une très agréable silhouette. En premier, je remarque de belles fesses moulées dans un jean serré, accentué par la position. En second, une taille étroite mise en valeur par un polo cintré sans manches très féminin. Pour finir, une petite queue de cheval de cheveux châtain clair.
    
    Le contraste de cette silhouette est frappant avec ...
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