Retournements (2e partie)
Datte: 27/11/2018,
Catégories:
fh,
fsoumise,
hsoumis,
fdomine,
hdomine,
cérébral,
fouetfesse,
init,
initfh,
fsoumisah,
hsoumisaf,
Auteur: La Plume d'Ariane, Source: Revebebe
... tendais depuis toujours, d’une quête à laquelle je ne pouvais ni ne voulais plus me soustraire.
Il m’en aura fallu vaincre des obstacles et des préjugés pour parvenir au but ultime de cette quête : d’abord l’idée d’un jugement extérieur sans appel sur mes désirs extrêmes, ou les réflexions stériles sur la notion de normalité. Il me faut accepter le retournement, me disais-je souvent, oui seul ce mot me convenait, le retournement, il épousait au plus près mes désirs érotiques enfin affirmés. Retourner, retourner l’autre pour le prendre, le dominer, le disposer, observer ses réactions et le décrire, mais aussi dans la foulée, décider soi-même de se retourner pour se donner à voir, pour s’exposer à son tour. Car il s’agissait bien de cela, de l’exposition d’un homme, moi, au regard d’une femme souveraine par nature, elle.
Il s’agissait bien de se mettre à la disposition des mains expertes de cette femme, de se livrer à ses caprices transgressifs pour y succomber ensuite avec délice, il s’agissait bien de se livrer à ses envies refoulées, de lui faire entrevoir l’exigence de la tâche à accomplir, les coins et recoins du territoire à annexer, la complexité du sujet à dominer. Il s’agissait de lui abdiquer tout pouvoir, pour lui remettre en mains propres celui auquel elle pouvait prétendre l’espace d’un instant.
La femme rencontrée, celle pour laquelle j’écris et à qui je dédie ce récit, celle à laquelle je me suis rendu, un jour de confidences, cette femme-là, ...
... nouvelle pour moi, brillante, s’est révélée être la synthèse des expériences que j’avais accumulées au cours des ans. J’ai senti son implication et pour tout dire son désir de se réaliser à travers moi comme moi je pouvais le faire à travers elle. J’ai alors accepté de me retourner, de lui offrir l’emprise à laquelle elle aspirait, sachant qu’elle ferait bon usage du pouvoir nouveau dont elle était maintenant détentrice.
Je m’en suis remis à elle, je me suis livré corps et âme, conscient que la plénitude ne serait possible que dans cet échange inédit, dans ce pouvoir partagé. Lui seul pouvait nous souder, nous lier à jamais. À discuter avec elle, je me suis rendu compte que c’était bien ce pouvoir-là qu’elle cherchait intuitivement dans sa vie de femme. Nos longs échanges ne lui avaient servi qu’à faire affleurer l’impensé. En dépit de ses inclinations à l’empathie, elle aimait par-dessus tout dominer, soumettre. « Tu as été longtemps une Maîtresse qui s’ignore, lui disais-je un jour ». « Je te hais », me répondit-elle.
C’est vrai, j’ai longtemps été une Maîtresse, une Maîtresse qui s’ignorait, je n’en disconviens plus. Cet homme a tout deviné, tout anticipé. Cette phrase, il me l’a répétée, ressassée à l’envi, tant susurrée qu’elle m’en est devenue familière, que j’ai fini par l’apprivoiser, m’en imprégner, même si jamais elle ne me laissait en paix. Une Maîtresse, oui j’étais bien une Maîtresse, corps et âme. Mais ces mots me cinglaient étrangement car ils révélaient mon ...