1. Retournements (2e partie)


    Datte: 27/11/2018, Catégories: fh, fsoumise, hsoumis, fdomine, hdomine, cérébral, fouetfesse, init, initfh, fsoumisah, hsoumisaf, Auteur: La Plume d'Ariane, Source: Revebebe

    ... mettait en évidence chez eux une sexualité machiste. Comment pouvais-je dans ce cas attendre d’eux, autre chose qu’une indifférence à mes désirs les plus secrets ? Comment oser leur demander une chose à laquelle les conventions ne se prêtaient pas ? Ils étaient limités et entravés par un passé archaïque, enfermés dans des préjugés et des comportements stéréotypés. Soumis à leurs propres désirs égoïstes, ne percevant rien d’autre qu’eux-mêmes, ils ne remarquaient pas que je m’échappais de la relation pour mieux reprendre l’avantage et dominer nos ébats sexuels. Sans me l’avouer, j’étais devenue maîtresse du jeu.
    
    Observer, j’aimais observer, lorsqu’à la terrasse d’un café je voyais un homme me jeter en passant une œillade, parce que seule. Croiser délibérément un regard pour m’amuser, provoquer, j’aime cela. Incessant mouvement des yeux, qui scrutent et allument. Regarder sans un mot. Un regard, une attitude, un simple geste suffisent quelques fois à tout faire basculer.
    
    Cérébralement je dominais ces hommes, tous ces hommes rencontrés au hasard de ma vie. Oui j’en retirais une fierté, une jouissance intellectuelle et érotique, une espèce de bien-être proche de l’orgasme. Cela me faisait rire quelques fois, mouiller souvent. Par glissement naturel, je m’entreprenais seule chez moi au fond de mon lit, plaisir solitaire auquel je m’adonne souvent encore. Exercer le pouvoir sur mon corps, être maîtresse de moi-même, me faire hurler de plaisir à en être trempée. Être rebelle ...
    ... et insoumise, voilà ce qui me mettait en émoi.
    
    Tel un toréador dans l’arène, j’aime jouer de ma cape rouge, je la fais tournoyer autour de l’homme, autour de son corps et du mien, je me montre, je me cache, je pique, je joue et provoque, je suis dans une légèreté qui nous mènera au lit, où la chair sera seule gagnante, où je donnerai mais où je prendrai aussi, car en prenant, je deviens reine de cette arène, souveraine de notre plaisir.
    
    Je suis animale, dominante. Je domine quand on s’y attend le moins, c’est ma force, mon pouvoir. On pense me tenir mais telle une anguille je glisse, j’échappe, je fais alors basculer l’autre vers moi, plaisir suprême de voir dans ses yeux, dans ses gestes que je gagne. Quand le jeu m’ennuie, je tire ma révérence et disparais. Finalement, je ne me donne jamais entièrement, paradoxe quand on sait que je suis si entière !
    
    Et pourtant – je dois l’avouer – à certains moments de ma vie j’aurais tout abandonné pour un homme, pour être sienne, soumise, obéissante. Car obéir pour moi avait et a toujours le goût du « plaisir » suprême. C’est vrai, j’ai du plaisir à obéir, une jouissance infinie à me rendre docile. Pour me laisser couler dans les bras d’un homme ou dans sa tête, je me serais liquéfiée si on avait su me le demander.
    
    Pour l’abandon, le don de ma personne, il me faut sentir la confiance, le respect, et trouver un homme qui a ces qualités, un homme qui me porte, qui me fasse plier, qui sache faire, un homme en qui je pourrais ...
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