1. Un dimanche agité


    Datte: 25/11/2018, Catégories: fh, pénétratio, occasion, Auteur: Tib, Source: Revebebe

    ... on ne pense à rien.
    
    Tiens, c’est bien sa voiture, là-bas, presque au bout de la rangée mais il y a un truc, une ombre sur le capot arrière ? Elle s’approche à pas comptés, apeurée sur les bords. L’ombre en question est un mec avachi sur sa lunette arrière. Pas difficile de comprendre, il pue la vinasse à plein nez. Pas de bol, il y a des dizaines de chiottes ici et c’est sur la sienne qu’un soûlot vient se répandre.
    
    Il bouge un peu, le tas de viande saoule. Des deux mains il essaye de se redresser mais s’écroule à chaque tentative, le tout en grommelant des mots incompréhensibles.
    
    — Il faut vous en aller, monsieur, c’est ma voiture.
    
    Aucune réaction, autant pisser dans un violon. A-t-il entendu seulement ?
    
    Elle l’agrippe par l’épaule, le secoue.
    
    — Monsieur, je vous en prie…
    
    Rien, ce con ne veut pas se bouger. Elle l’empoigne, le redresse, l’écarte un peu du coffre mais du coup, c’est sur elle qu’il s’accroche, posant sa tête sur son épaule, la serrant comme un noyé serre une bouée de sauvetage. Elle titube, ils vont s’étaler, elle s’affole, réussit à glisser contre sa voiture, ouvre la portière passager et dans un dernier effort, tasse son colis sur le siège avant. Ouf !
    
    Et maintenant, que faire ? Il a peut-être des papiers ? Avec prudence, elle tâte les poches : rien, pas de portefeuille ni le moindre bout de papier. Elle ne va tout de même pas attendre qu’il ait fini de cuver ! Aller à la police ? Ouais ! Mais ces connards risquent de ne pas croire ...
    ... son histoire et de l’emmerder, elle. Et puis de toute façon, elle n’a pas la moindre idée de l’endroit où se trouve le poste de police.
    
    Elle démarre, tout en se triturant les méninges à la recherche d’une solution et, sans même y avoir réfléchi, elle se retrouve dans son garage, à sa place de parking. Au point ou elle en est, autant l’embarquer jusqu’à l’appart’ avant qu’un voisin curieux ne montre son nez.
    
    Le tirant par les pieds, par le col, elle l’extirpe au prix de maints efforts, claque sa portière d’un coup de talon et, salsa des plantigrades aidant, elle atteint l’entrée de l’ascenseur. Encore quelques gesticulations pachydermiques, élégantes, gracieuses à souhait et elle jette son encombrant invité sur le sofa. Re-ouf !
    
    Épuisée par tout ce cirque et par l’appréhension, elle s’écroule sur un petit fauteuil en fixant l’intrus d’un œil torve. Quel âge peut-il avoir ? C’est pas un perdreau de l’année ni un vieux croûton, alors… quarante ? quarante-cinq ? Ce n’est pas non plus un clodo, un marginal, vu ses vêtements. Costume foncé, chemise blanche, cravate même tirebouchonnée, desserrée soit mais cravate quand même, godasses peu usées et cirées.
    
    Tiens ! ses pompes, elle devrait les lui enlever, il se reposerait mieux, cuverait plus vite et elle pourrait le virer plus rapidement.
    
    Elle s’agenouille, extirpe une à une les grolles et laisse errer ses yeux sur le corps du bonhomme. Immanquablement, son regard papillote, tourne et vire autour du léger renflement qui ...
«1234...7»