Aïcha (1)
Datte: 22/11/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: balista, Source: Xstory
... probablement que je devrais faire un certificat d’hébergement et d’assistance médicale ; mais ce n’est pas un problème ; juste qu’ils précisent "qui et combien de temps".
Quinze jours après, on a la réponse, c’est à vingt qu’ils veulent venir et ils ne précisent pas la durée.
J’y vois un petit problème, le logement, à la rigueur, mais cela va faire un certain trou dans le budget, mais supportable ; par contre pour la durée, il faut que je voie avec la police des étrangers.
Je m’en ouvre à Aïcha :
— Tu penses quoi des parents qui veulent venir ?
— C’est bien.
— Oui, mais pour la durée ; tu penses qu’ils vont essayer de demander l’asile politique ? Ce qui est sûr, c’est que les vingt, je ne pourrais pas les héberger à æternam13, il faut qu’ils précisent la durée pour obtenir le visa, on va essayer d’atteindre ton père ce soir.
Ce fut fait ; et finalement, on s’est limité à 15 jours, et leur laissant un peu de temps pour faire du tourisme.
L’arrivée de la tribu Alkabir à Genève-Cointrin ne passa pas inaperçue, pour simplifier, j’avais loué un petit autobus, ce qui nous a permis d’arriver rapidement au village où je m’étais arrangé avec le syndic pour avoir les locaux qu’ils mettent d’habitude à disposition pour les cours de répétition.
— Je m’excuse de ne pas avoir de meilleurs logements, mais avec autant de participants, c’est pas évident pour la Suisse ; voilà Hans, le cousin d’un de mes employés qui vous servira d’intendant et de cuisinier, ...
... n’hésiter pas de lui demander ce qui vous manque, il se fera un plaisir de vous l’apporter dans la mesure du possible. Aïcha fait la traduction en Dari.
Là, le chef de la tribu, le père d’Aïcha, Arian, s’exprime en anglais :
— C’est très bien, il y a tout ce qu’il faut.
Les laissant visiter, je rentre à la maison avec Arian et Aïcha.
— Mon futur gendre, raconte-moi un peu comment cela s’est passé. Cela fait plus d’une année et demie que notre Aïcha a quitté notre maison, avec ce qui devait être son époux, et on la retrouve sur le point de se marier avec un autre homme et avec un enfant.
— Je crois que ce serait plus simple qu’elle t’explique.
— Non, je veux entendre ta version en anglais, ce sera suffisant.
Alors, je lui résume notre vie depuis notre rencontre :
— Voilà, j’étais marié à une autre femme qui m’a fait une fille, mais elle est morte en couche en même temps qu’Aïcha mettait au monde Ali. Ce concours de circonstances a fait que je cherchais une nourrice pour ma fille et Aïcha cherchait un toit, ce qui a fait que depuis ce temps, elle vit chez moi. Petit à petit, on s’est apprécié de plus en plus, enfin moi, comme elle s’occupait si bien des enfants et du ménage, sans aucune remarque désagréable, tellement fréquente chez les autres couples que je connais. Finalement, il y a eu un bal de l’école polytechnique qui a été le déclenchement ou plutôt l’étincelle qui a fait éclore au grand jour notre amour, très rapidement, on a bien vu qu’on était fait ...