Aïcha (1)
Datte: 22/11/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: balista, Source: Xstory
Hier était une journée noire avec un éclair éblouissant, je venais de perdre ma femme en couche à la suite de circonstances défavorables successives, mais un petit bout de chou était arrivé.
Plus en détail, il y a une dizaine de jours, on se présente à la maternité, le travail est déjà assez avancé. Là, un médecin, dont probablement la mère avait dû fricoter avec un ours, nous fait le coup de l’examen et de la piqûre pour soulager les douleurs. Les contractions se calment et nous pouvons retourner à la maison.
Manque de bol, j’étais en période militaire, et ma permission finissait ce soir, je dois rentrer au campement. Je laisse ma douce avec son gros ventre à la limite de l’accouchement avec une copine pour l’aider.
Le lendemain, je suis convoqué par le capitaine qui m’annonce, radieux, que je viens d’être père, et qu’il me donne les congés nécessaires ; comme c’était un cours de répétition qui se terminait dans la semaine, il m’a donné comme consigne de déposer mon barda et m’a signé ma sortie. Il faut dire que c’était le premier commandant de compagnie avec qui je m’entendais à merveille.
En rentrant à la maison, je saute à la maternité où j’ai le plaisir de voir mon épouse et mon bout de chou, tout nouveau. Je remarque que mon bébé a des marques bleues sur le haut des épaules.
— Que s’est-il passé ?
— On a bien failli avoir un bébé mort, le médecin d’aujourd’hui a traité son collègue d’inconscient d’avoir de telle pratique pour éviter de déranger un ...
... collègue un soir de pleine lune.
C’est là où j’ai appris que l’on avait administré une piqûre pour désamorcer le travail.
Deux jours plus tard, en rentrant, je vois ma femme pâle, j’appelle l’ambulance, et en toute hâte elle est amenée aux urgences où ils ne peuvent que constater le décès à cause d’une septicémie foudroyante d’origine vaginale.
Je me sens complètement abattu quand tout d’un coup je réalise que j’ai un bébé à la maison et que je ne peux pas me laisser aller. Je demande du secours, et là, je tombe sur une sage-femme qui avait également un rôle de puéricultrice, elle avait du lait humain en réserve et elle m’accompagne avec tout un petit matériel ; elle m’assiste du mieux qu’elle peut, mais elle ne peut rester longtemps ; cependant, elle m’annonce qu’en même temps que mon épouse, il y avait une fille-mère afghane qui a accouché en même temps et elle avait beaucoup de lait. Elle allait voir si elle ne pouvait pas m’aider et également cette jeune fille par la même occasion.
Nécessité fait loi ; les lois de Dieu sont vraiment souvent impénétrables ; de mettre une jeune fille étrangère, dont le pays d’origine ne badine pas avec les femmes, dans le rôle de nourrice.
— Oui, cela me conviendrait bien, j’ai beaucoup de place dans cet appartement et je pourrais parfaitement la loger avec son nourrisson pendant qu’elle s’occupera de ma puce.
— Je ne lui ai pas encore parlé, mais d’après ce que je sais d’elle, elle a perdu son fiancé dans un camp de ...