Mords-moi (2) - Histoires de Sexe

Mords-moi (2)

... récentes ayant encore le relief de ses dents en négatif, les plus vieilles virant au rouge sombre. J’éclatais de rire :

— En plus demain, j’ai rendez-vous à 13h chez ma généraliste, je vais pas échapper aux remarques et aux questions sur mes activités nocturnes !

— Bon, du coup, si on continue, faut que je fasse gaffe à ne plus te mordre dans des endroits trop visibles, en tout cas qui ne sont pas cachés par tes vêtements.

— Ce serait mieux oui. Donc plus dans le cou !

Elle eut une moue faussement boudeuse et me poussa sur le canapé.

Nous restâmes plus d’une heure sur sa banquette, à découvrir toutes les zones de mon corps qu’elle pouvait mordre sans laisser de marques visibles. Elle prenait un malin plaisir à changer d’endroit régulièrement, me laissant à chaque fois dans l’incertitude d’où elle planterait à nouveau ses dents. Cette petite peur rajoutait encore plus de plaisir à chaque morsure. J’enchaînais les orgasmes de douleur sans m’arrêter, la laissant appuyer chaque fois encore plus fort.

Nous nous étions entre-temps déplacées dans son lit et nous étions toutes les deux en culottes, moi allongée sur le ventre, les mains relevées au-dessus de ma tête et les poignets maintenus par une de ses mains, alors qu’elle me mâchouillait intensément l’omoplate. J’étais dans un état indescriptible, jamais je n’avais été mordue par une personne qui prenait autant de plaisir à le faire et qui y mettait tellement d’entrain et aussi longtemps !

Je ressentais une ivresse folle, qui était la seule chose qui transparaissait au milieu du brouillard de plaisir et de douleur. Je sentais monter une envie irrépressible qu’elle me morde jusqu’au sang, qu’elle me rendre incapable de crier même. Je relevais la tête en arrière et elle s’interrompit pour me regarder :

— Lucie ? On avait dit plus dans les zones visibles, mais j’en ai trop envie. Mords-moi le cou, je t’en supplie.