Galatée
Datte: 18/11/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
telnet,
amour,
volupté,
nopéné,
fantastiqu,
Auteur: Nono, Source: Revebebe
... et inconscience s’invectivent. La situation lui paraît bien un peu surréaliste, mais bon !
Alors, que Galatée soit maintenant gantée ne le surprend pas plus que ça.
— Bah, j’ai sans doute réussi à les lui enfiler, finalement !
C’est quand il découvre qu’elle est bottée que tout bascule…
Ça, rien ne l’explique, ni le vin, ni la fatigue, ni la solitude. Les bottines lacées avec soin sur ses jambes nues, il n’y est pour rien ! Elles lui donnent une allure à la fois diabolique et sexy, surtout lorsqu’elle se met à faire un pas dans sa direction.
Subjugué ou ivre, il ne peut ou n’ose se lever. Alors Galatée s’approche et se dresse à la verticale de sa tête. Elle l’impressionne de sa belle stature, et sous cet angle encore plus…
Il serait même inquiet à vrai dire, car d’un mouvement lent, elle pose un pied sur sa poitrine, là où le col de son peignoir s’évase. Une simple pression d’elle et le talon pointu s’enfoncera près du cœur. Que Galatée puisse avoir de tels desseins le fait frissonner.
Il tente de se raisonner, ouvre la bouche dans un grognement qui se voudrait un mot, une question.
— Chut ! fait-elle dans un souffle.
Galatée l’en empêche…
Et Galatée, de la pointe de la botte, écarte les pans de la robe de chambre, suit les lignes du corps tétanisé. Que peut-il se passer dans cette tête ? Le mouvement du pied s’arrête sur son ventre. Il a peur, il l’avoue en son for intérieur, mais grands dieux, ne pas le montrer. Surtout que le plus charmant ...
... des contrastes se lit sur le visage de la belle lorsqu’elle se baisse. La lueur des bougies n’y est pour rien, elle rougit, à n’en pas douter, et tremble même un peu lorsque, de ses mains gantées, elle entreprend de caresser le corps à demi dénudé.
Malgré la faible lumière, il peut enfin la détailler à loisir. L’alcool est évaporé, semble-t-il, l’œil de l’artiste est à nouveau aguerri comme jamais.
Les yeux de Galatée, justement, attirent en premier l’homme sous le charme. De loin, il les avait vus humides. Là, à portée de main, il distingue tous les éléments, les paupières, les cils graciles, les pupilles débordantes de curiosité et de douceur.
Puis, juste en dessous, ce rendu de peau, qu’il cherchait, qu’il pensait avoir tant réussi, est enfin là, plus réel que jamais.
Dessous encore, la veine du cou palpite, irréfutable. Et les cheveux ! Finis, godrons, encoches et frisottis savants mais immobiles, chaque boucle blonde, longue ou courte, est un appel à la vie, à la lumière.
Il pourrait s’émerveiller d’un, de dix autres détails mais la course lente des doigts gantés sur son torse est la plus belle invitation à l’oubli qu’il n’ait jamais connue. Il oublie l’impossible mystère, l’inconcevable énigme, pour se complaire dans cette caresse bien réelle. Il les avait choisis comme une seconde peau, ces gants, peut-être doutait-il de son art, mais sûrement, il ne pouvait imaginer qu’ils paraîtraient aussi parfaitement être le prolongement des poignets de Galatée.
Il ...