1. Beauté disgracieuse


    Datte: 17/11/2018, Catégories: f, fh, ffh, inconnu, Collègues / Travail prost, boitenuit, telnet, revede, miroir, strip, photofilm, BDSM / Fétichisme Transexuels nopéné, nonéro, exercice, confession, Humour sf, tarifé, internet, Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe

    ... s’est jointe aux autres femmes qui attendent de l’autre côté du bâtiment que l’on veuille bien les laisser entrer…
    
    Une petite cabine, un sas, la voilà nue, naviguant totalement à l’aveuglette, dans un immense espace dont elle ne perçoit que quelques vagues chuchotements… Des corps la frôlent, des mains la touchent, quelques-uns essaient de la retenir, mais elle se refuse à tous.
    
    En fait, elle a une idée précise : Willis a, depuis sa plus tendre enfance, une énorme balafre très creuse sur l’avant-bras qui se remarque assurément. Une bagarre dans le métro, un coup de couteau qui ne lui était pas destiné, un système social de remboursement de soins inexistant, tout cela a aboutit à une plaie mal soignée et à cette monstrueuse cicatrice.
    
    Alors, toujours sans aucun point de repère, elle se dirige à tâtons, laissant les mains qu’elle rencontre la toucher comme bon leur semble, allant jusqu’à se glisser quelquefois dans ses replis les plus intimes. Elle, par contre, se contente dans un premier temps de vérifier s’il s’agit bien d’un homme – tâche particulièrement aisée dans de telles conditions – puis, ensuite, elle se lance à la recherche de cette cicatrice.
    
    Cela doit bien être la quinzième personne qui l’arrête… Mais cette fois, elle a un pressentiment, renforcé par le parfum d’une eau de toilette qu’elle semble reconnaître.
    
    Ce n’est pas possible, ce ne peut être que lui…
    
    Alors, sans un mot, elle s’agenouille, et lui prend le sexe dressé dans sa bouche, cela ...
    ... fait si longtemps qu’elle rêve de cet instant… Cela dure de longues minutes, jusqu’à ce que l’homme, la prenant par les épaules, la redresse et que leurs langues se mêlent longuement. Il recule doucement, puis son genou heurte ce qu’elle reconnaît être une sorte d’estrade capitonnée. Celle-ci semble inoccupée, et lorsqu’une fois assise, elle sent une langue chaude s’infiltrer profondément entre ses jambes, elle manque de s’en évanouir. Quant à cette queue, cette queue, cette queue…
    
    Tout cela n’a duré que quelques instants à peine, juste le temps pour elle de jouir violemment lorsqu’elle a senti la semence de l’homme gicler sur son ventre.
    
    Alors, elle s’est redressée puis, se guidant aux panneaux en relief fixés sur les murs, s’est dirigée vers la sortie. Et elle est rentrée chez elle…
    
    Le lundi, Willis a trouvé une enveloppe à son nom.
    
    Une écriture féminine, quelques mots gribouillés à la va-vite.
    
    Alors, il est allé jusqu’à ce service. Et il a vu cette superbe blonde dont il n’a jamais osé rêver.
    
    Elle était au téléphone, aussi n’a-t-elle pas eu le temps de dire un mot, le couloir l’avait de nouveau englouti.
    
    Elle a tourné la tête, et le miroir n’a cessé de lui renvoyer l’image d’une femme au corps de rêve et aux yeux bleu azur. Mais aussi, au final, le reflet d’une disgracieuse beauté.
    
    PS : des établissements comme le Blind Date ont réellement existé.
    
    oooOOOooo
    
    Pas facile de trouver un boulot, la crise, le chômage, la désindustrialisation, et tout ce ...
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