Libertinage puritain
Datte: 16/11/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
religion,
nympho,
hotel,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
double,
exercice,
confession,
Humour
initiatiq,
Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe
... caractérise, commence à se déshabiller. Elle me laisse juste le temps d’apercevoir ses ravissants dessous, avant de se glisser sous la couette. D’un regard elle m’invite à m’allonger à ses côtés, sur le lit, et à commencer la lecture au chapitre qui me plaira.
Je choisis l’histoire d’une jeune femme, et d’un homme qui la rencontre d’une étrange manière. Enfin, surtout l’histoire d’un jardin dédié à la sensualité et au désir. Une évocation de sentiers à parcourir, de plates-bandes à contempler, de monticules à gravir, de corolles butinées.
Lorsqu’arrive l’instant où la jeune femme fait confiance à l’homme, lui laisse découvrir la variété de ses parfums, l’intensité de ses élans, le chant envoûtant de ses soupirs et de ses gémissements, je vois les mains de ma partenaire d’un instant descendre le long de son corps. Je me retiens de l’observer pendant que je poursuis ma narration, et lui raconte comment les amants de ma nouvelle, étroitement enlacés, partagent le plus doux, le plus désirable, le plus excitant, le plus irrépressible. Qu’il me soit pardonné d’avoir abondamment improvisé pour faire durer ce moment de grâce.
Le très discret gémissement qui s’échappe de la bouche de Célia au dernier paragraphe me laisse supposer qu’elle s’est intimement associée au plaisir des protagonistes. Cette volupté « qui les a submergés à la manière d’une soudaine averse dans la chaleur de l’été », comme le précisait mon ultime phrase, si banale en regard de ce qui vient de se ...
... jouer sous les couvertures.
La mienne de volupté aura été de sentir Célia troublée par le glissement de mes mots sur sa peau. C’est si rare pour un auteur de partager, fût-ce à distance raisonnable, les plus intimes effets de sa prose.
Lorsque tout est dit, la jeune femme pose sa joue dans la paume de ma main, me laissant le temps de caresser son visage. Puis elle se lève et se rhabille. Avant de disparaître, sans se retourner, elle griffonne quelques mots sur un morceau de papier qu’elle dépose sur la table de nuit.
Clin d’œil de connivence ? Aveu reconnaissant ? Adieu solennel ? Je me précipite sur le message pour le découvrir.
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— Oui, baron, la décision de Bénédicte est irrévocable, elle prend le voile dimanche.
— Ah ! Diable, diable ! Mais pourquoi donc ?
— Elle veut s’abîmer en prières pour racheter nos fautes. La vie que nous menons, son père et moi, lui fait horreur.
— Mon Dieu, vous n’avez pourtant pas grand-chose à vous reprocher.
— C’est une exaltée ! Le moindre bal, le moindre sourire, la moindre privauté pourtant bien bénigne, et la voilà partie sur ses grands chevaux, à nous blâmer, à nous traiter de pervers lubriques, que sais-je encore !
— Chercherait-elle à retrouver au couvent une trop douce amie de pension ?
— Vous pensez bien que nous y avons songé. C’est non.
— Aurait-elle été déçue par quelque galant infidèle ?
— Elle était promise au jeune vicomte Gontran, le fils de nos excellents amis. Tout semblait se passer à ...