1. Libertinage puritain


    Datte: 16/11/2018, Catégories: fh, fhh, religion, nympho, hotel, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation double, exercice, confession, Humour initiatiq, Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe

    ... de sa peau, impose une distance respectueuse et ajoute au mystère qui émane d’elle.
    
    Quelle idée ai-je eu de lui proposer le plein-air pour nous retrouver ? J’imaginais faire vibrer une corde sensible à son arc. Sauf qu’en hiver, sans ses luxuriants atours, un parc, c’est froid, engonçant, à l’inverse de ce qu’il faudrait pour faire naître une relation chaleureuse. Sous des cieux si peu cléments, impossible d’envisager le moindre rapprochement des corps.
    
    En entendant Célia se raconter un peu, je n’ai pourtant aucune difficulté à imaginer un parterre de fleurs coloré, une végétation exubérante qui mettrait nos sens aux abois. En d’autres temps. Car cette jeune femme, qui se dit plutôt terre-à-terre, que peut-elle voir d’autre aujourd’hui sous nos pieds qu’un sol gelé ? Quel trouble pourrais-je susciter en elle dans le froid mordant d’un après-midi de février ?
    
    Comblé par cette parenthèse d’une heure qu’elle m’accorde, je me laisse guider de sourire en sourire, et suis le chemin qu’elle m’indique par ces discrètes balises. Nous déambulons dans les allées terreuses en partageant quelques bribes d’existence, avant d’échouer dans un charmant endroit où nous pouvons boire quelque chose de chaud.
    
    Là, elle accepte de se livrer plus encore, de me laisser effleurer quelques-unes de ses failles. La vie ne l’a pas ménagée. Sa manière d’en accepter les cicatrices la rend émouvante. Nous ne voyons pas le temps s’écouler. C’est elle qui me rappelle que l’heure du rendez-vous ...
    ... professionnel dont je lui avais parlé est déjà passée. Insidieusement, la présence de cette femme s’est mise à compter pour moi. Il est temps de détourner mon regard d’elle, et mes pensées surtout.
    
    Nous sortons du restaurant, et reprenons notre marche en direction de la prochaine station de métro, sans savoir ni l’un ni l’autre où elle se trouve. Qu’importe, elle accepte de m’accompagner encore, son trajet sera le mien.
    
    Côte à côte, nous poursuivons notre conversation, jusqu’à ce que le hasard nous fasse passer devant l’entrée d’un hôtel. Trop occupé à profiter de ces derniers instants en si agréable compagnie, je ne l’aurais pas remarqué si elle ne s’était pas arrêtée.
    
    Intrigué, je reviens sur mes pas. Elle me fait réaliser le potentiel de cette coïncidence en précisant qu’elle ne croit pas au hasard. Elle ajoute même qu’elle ne sait pas résister à une folle envie. Joignant le geste à la parole, Célia me tend la main et m’entraîne à l’intérieur. Un réceptionniste bougon nous remet les clés de la chambre 26, avec vue sur le parc.
    
    La douce chaleur de l’alcôve réchauffe mes sens. J’ose demander la nature exacte de la folle envie. Une envie de lecture, évidemment. Envie de profiter de l’occasion unique d’entendre un auteur lire un de ses textes rien que pour elle. Un auteur de ma qualité, ajoute-t-elle mutine.
    
    Elle sort de son sac le livre de nouvelles érotiques que je lui ai dédicacé dans le restaurant, le lance sur le lit et, avec ce naturel désarmant qui la ...
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