1. Olivia


    Datte: 16/11/2018, Catégories: fh, jeunes, vacances, campagne, init, Humour prememois, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... puisse me relier à Piotr. Après tout, sur la plage, je n’ai pas de complexe pour exhiber ma poitrine. Avec lui, ce ne sera qu’un mauvais moment à passer. Je m’approche donc des deux ouvriers, profitant d’une absence de ma mère, et lance :
    
    — Manuel, est-ce que je pourrais vous parler ?
    
    Le quinquagénaire me jette un regard gourmand. Je crois qu’il a immédiatement capté ma reddition. Il se retourne vers son collègue et lui lance :
    
    — Beto, pourrais-tu aller chercher au dépôt l’enduit et le mastic ? Nous allons en avoir besoin.
    
    Le dénommé Beto se lève en bougonnant et quitte l’appartement. Manuel, assis sur les toilettes, me fait signe de m’approcher.
    
    — Tu montres d’abord, ma belle !
    
    Résignée, j’ôte mon corsage et apparais en soutien-gorge ; je fais mine d’arrêter là. Il s’enflamme :
    
    — Ôte ce machin, ma cocotte, et laisse-moi toucher. Je veux vérifier s’il n’y a pas tromperie sur la marchandise.
    
    Gênée par son regard porcin, et aussi vexée qu’il s’imagine qu’à mon âge j’ai déjà recours à des artifices siliconés, je me dénude. Il se lève, s’approche de moi, extrait sans douceur mes seins de leurs bonnets, les soupèse de ses grosses mains rugueuses et pleines de peinture. Je le laisse faire quelques secondes et me recule :
    
    — Alors, pour Piotr ?
    
    Il m’ignore, et probablement fils de maraîcher, les compare à des pamplemousses, puis des poires, et finalement les qualifie de melons. J’insiste et répète ma question.
    
    — Dis donc, tu y tiens vraiment ! Tu ...
    ... sais, celles qui ont goûté au tuyau de Manuel, elles oublient tous les autres ! Piotr, il a retrouvé sa famille.
    — Vous voulez dire qu’il est reparti en Pologne ?
    — Non, non ; approche-toi, je vais te le dire à l’oreille.
    
    Je me doute bien que cet artifice va lui permettre de me peloter à nouveau sans vergogne. Je me laisse palper. Manuel tente de poser ses lèvres sur mon cou et murmure :
    
    — Non, c’est sa femme et ses trois enfants qui sont venus le rejoindre en France.
    
    Je suis abasourdie par l’annonce subite du statut marital de Piotr et de sa triple paternité, presque KO debout, et l’homme en profite largement. C’est au moment où il glisse sa main sous ma jupe vers ma chatte que je réalise et pars en courant vers ma chambre où je m’enferme à clé. Cette fois, le lit qui a abrité nos torrides ébats est mouillé… de mes larmes. J’ai Piotr dans la peau, et peut-être aussi dans le cœur ! Comment ai-je pu ignorer qu’il était marié et papa ? Oui, mais comment aurait-il pu me le dire ? Je suis folle, je le défends presque, il est indéfendable. Pendant trois jours, je reste prostrée sur mon lit. Ma mère, qui se doute de quelque chose, appelle quand même le médecin. J’invente une histoire de règles très douloureuses pour leur donner bonne conscience à tous deux.
    
    Après trois jours de deuil, je reprends sans envie le quotidien de ma morne vie. Je comptais m’appuyer sur Olivia, ma cousine chérie, et lui narre donc mes souffrances sentimentales et ma triste chasteté. Elle a cette ...
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