Ballade pour un Fossoyeur
Datte: 10/02/2018,
Catégories:
vengeance,
nonéro,
mélo,
Humour
policier,
fantastiqu,
roadmovie,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... Subprimes » éclatait au grand jour, ces mercenaires de la finance avaient réussi à trouver plus dingues qu’eux pour reprendre cet actif maudit : l’Ordre de Médicis.
Avant de rentrer à la piaule, il alla aux putes. Contrairement à la plupart des hommes, qui eux doivent aller au cabinet pour ça, tirer un bon coup aidait Klaus à trouver son inspiration. Et réciproquement. Le dernier petit détail lui était d’ailleurs venu tandis qu’il limait une rousse pulpeuse, au prénom aristocratique, mais à la façon de baiser beaucoup plus triviale.
Puis il rentra chez Mamie Greenberg, son plan d’action soigneusement établi. Tout était parfait, de A à Z.
Il mit le réveil Mickey Mouse à sonner pour quatre heures trente - Félicia Greenberg lui sous-louait en douce la chambre de son petit-fils - et s’endormit comme une brute.
À quatre heures vingt-neuf exactement, il bloqua la sonnerie du réveil, avant même qu’elle ne se déclenche. Puis il se prépara en silence, sans même faire craquer une latte du vieux plancher en chêne. Une fois habillé et pratiquement indétectable, il descendit l’escalier, toutes ses armes en bandoulière.
Il s’apprêtait à sortir en douce quand une main légère vint frapper son épaule. C’était la vieille Greenberg, qui lui proposait de prendre une tasse de thé au jasmin et un muffin, avant d’aller braquer le coffre des demeurés. Il refusa le thé, prit le muffin et demanda à Félicia de rester discrète. La vieille dame lui assura qu’elle serait muette comme une ...
... tombe. Klaus comptait bien y veiller.
Franchir le mur d’enceinte fut un jeu d’enfant. La veille, il avait étudié le parcours des gardes. Leurs rondes étaient impeccablement minutées. Quels amateurs ! Ces gros lards ne se doutaient absolument pas de sa présence, alors que lui les distinguait tout à fait clairement dans son viseur infrarouge.
Klaus se faufila de buisson en buisson, se dissimula habilement derrière quelques troncs d’arbres, fit trois ou quatre roulades pour la forme (ce n’était pas pratique, vu son attirail). Après avoir évité de justesse une fosse récemment creusée dans la cour d’honneur, il arriva enfin devant le soupirail de la cave.
Il était six heures dix-huit, et il n’avait eu besoin de buter personne. Dommage.
D’ici une petite demi-heure, ces allumés aux canines saillantes allaient se retirer dans leurs appartements, après avoir bu leur dernière coupe de sang frais. C’était le moment d’investir le poste de garde du sous-sol, bourré d’écrans vidéo diffusant sans complexe les images des caméras braquées sur tous les recoins du château, y compris les plus intimes.
À cette heure encore matinale, le vigile ventripotent censé surveiller tout ça ronflait haut et fort, les pieds croisés sur le bureau. Klaus, silencieux comme l’ombre de l’homme invisible, s’approcha du type – on aurait dit le jumeau du shérif Billings. Il défit le lacet de la Ranger gauche de ce gros lard et s’en servit pour l’étrangler, sans aucune pitié.
D’un bon coup de botte, ...