1. Escapade africaine


    Datte: 06/11/2018, Catégories: fff, fbi, jeunes, couleurs, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation confession, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... des lagunes. De son côté, Vanessa avait réglé les quelques problèmes administratifs dont elle était chargée et se trouvait libre d’aménager le reste de son séjour comme elle le voulait. Vivre, découvrir et étudier l’humain dans son milieu, elle aimait bien.
    
    Or s’il existe une pratique aussi barbare que millénaire sévissant encore dans bon nombre d’ethnies sub-sahariennes, c’est bien l’excision. Un rite dont on ne connaît pas clairement l’origine et qui, apparemment, ne pourrait être un jour éradiqué que par l’éducation et par la certitude d’une foutue aberration. Mais faire évoluer les mentalités pour que cesse la demande, c’est vouloir assécher le Golfe de Guinée avec un tampax. Agir à la source, le postulat était plus simple. Selon Manjou, il s’agissait de démontrer aux « praticiennes » du clan qu’avec un clitoris intact, on peut parfaitement maîtriser ses pulsions sexuelles. Facile ! Restait une adéquation : si le sien avait échappé à la mutilation, convaincre les anciennes de l’évidence ne pouvait en aucun cas être le fait d’une femme de leur ethnie, avait dit Manjou. Dont acte. Pour Vanessa, la gageure avait quelques raisons d’être utile et l’expérience n’était pas apparue trop contraignante a priori. Elle pouvait même être drôle pour qui ne déteste pas les situations rocambolesques, surtout lorsqu’elles s’éloignent des chemins trop fréquentés. Après tout, il doit bien y avoir une pause-café chez Lipton aussi !
    
    Dix heures le lendemain, le soleil était déjà ...
    ... brûlant. La longue pirogue amarrée au ponton n’attendait que les dames. «VAZIVIT », c’était le nom de la pirogue. Un programme en soi ! Bon… kayak peut s’écrire avec deux « L », l’essentiel est qu’il ne soit pas percé. Augustin, le neveu, s’affairait à lui trouver une stabilité précaire. Tout à l’avant, un jerrycan et un grand couffin contenant les cadeaux, notamment une grande bobine de fil de nylon, quelques obsidiennes, des petites perles pré-trouées, des clous de taille différentes, un grand carton avec des savons de Marseille et bien sûr, quelques vêtements de rechange, des shorts, un petit haut et une paire de pataugas. Au centre, un panier de victuailles et deux nanas en boubou, l’un jaune Sahara incrusté de motifs peuls, l’autre bleu ciel acheté la veille sur la plage. Départ en direction de la lagune Ebrié, puis l’embouchure de la Bia, une rivière calme et envoûtante bordée d’une végétation dense, formant en certains endroits d’immenses arcs de verdure. Peuplée de crocs aussi, qu’on devine sous l’enchevêtrement des racines de palétuviers, plus ou moins somnolents, et qu’on ne voit pas, à l’affût d’une mangouste ou d’un singe imprudent. L’accostage enfin sur une berge basse entre deux mangroves et la dizaine de gamins ravis de les accompagner. Le village lui-même était situé à un quart d’heure de marche, au bout d’un sentier escarpé sur lequel on ne chemine qu’en file indienne.
    
    Ce fut d’abord le thé à la menthe citronnée sous la grande paillote, celle dévolue aux hôtes. ...
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