1. Escapade africaine


    Datte: 06/11/2018, Catégories: fff, fbi, jeunes, couleurs, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation confession, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... avait eu l’accroc à la jupe, ce goût âcre dans la salive et puis ce bleu sur la cuisse, qui persistait. Mais bon… Elle n’était pas dans son cycle d’ovulation, mieux valait ne plus y penser.
    
    La voiture arrivait au village. Une douche s’imposait. Vers la fin de l’après-midi, Vanessa décida d’une balade le long de la plage qui se vidait peu à peu des occupants de la journée. L’air du large lui ferait du bien et lui remettrait les idées en place. Les étendues de sable à l’infini, les vagues de la barre qui venaient y mourir en recouvrant les trous des crabes par intervalles plus ou moins réguliers, les crabes eux-mêmes qui pointaient leur curiosité dès que l’eau s’était retirée, autant de grandes et petites choses qui font redécouvrir la vie, la vraie. On vit dans un monde tellement prévisible, tellement organisé qu’il est nécessaire d’avoir des points de rupture de temps en temps, pour s’évader un peu. Une notion qu’elle ressentait profondément et qu’elle essayait de mettre en pratique chaque fois qu’elle le pouvait.
    
    Au retour, elle était passée par les échoppes à touristes en bordure de la palmeraie et décida de s’y arrêter. Des boubous, elle n’en avait finalement qu’un seul, et il était passablement défraîchi.
    
    Quelques nouveaux arrivants déambulaient parmi les étoffes suspendues devant l’un des étales, attendant que leurs compagnes en terminent avec le marchandage, coutume aussi ancienne qu’obligée en Afrique. Vêtue d’un long fourreau fendu de chaque côté, Manjou ...
    ... s’était sortie de la dernière palabre avec une aisance qui avait laissé Vanessa pantoise d’admiration. Manjou, c’était le prénom de l’hôtesse du lieu. Dès le premier contact, une sympathie spontanée s’était installée, apparemment réciproque.
    
    — Vous allez revenir demain ? avait-elle demandé en commençant à ranger l’étalage pour la nuit.
    
    Chez les Peuls Bambaras, le vouvoiement ne marque pas une distance. Il est le signe de l’attention que l’on dédie à l’autre. Au cours de cet échange empreint de curiosités partagées, Vanessa avait découvert une foule de choses qu’elle ignorait sur l’ethnie des Bambaras. Leurs mœurs, leurs coutumes, les migrations des anciens vers le Burkina-Faso puis vers la Côte d’Ivoire, et leur implantation dans les régions du sud où ils se sont peu à peu intégrés, tout en gardant intactes leurs traditions et un mode de vie ancestral. Le village de Manjou se trouvait à « quelques heures de pirogue », dépendant en cela de la motorisation «horse-power » ou à bras de la pirogue ! Pendant la saison touristique, elle habitait avec sa fille de quatre ans et son mari dans un autre petit village non loin d’ici, entre les plantations de caféiers et le bord de l’océan. Son mari y faisait la pêche.
    
    Le lendemain, il fut convenu qu’elles entreprendraient le périple jusqu’au village qui avait vu naître Manjou. Elle s’était assurée de la disponibilité d’une pirogue à moteur pour le jour d’après et de celle d’un jeune neveu de son mari pour la piloter dans le dédale ...
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