1. Escapade africaine


    Datte: 06/11/2018, Catégories: fff, fbi, jeunes, couleurs, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation confession, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... poissons et langoustes à volonté, apparemment la spécialité du lieu. Vanessa était la seule fille. Les autres, c’étaient Jean-François, le responsable gestion et Aka, l’assistant de Mamadou au « trafic ». Tous témoignaient de cette déférence un peu hypocrite qu’ils croyaient utile d’avoir envers une supérieure dite hiérarchique… C’est qu’une huile de la Place de la Bourse, ça se dorlote. Surtout quand c’est elle qui régit les affectations. Avec Gilles, la relation était un peu différente. Elle avait eu une liaison tumultueuse avec lui un an ou deux auparavant, mais ils étaient restés amis.
    
    Après les festivités, langoustes arrosées au Corton, ça avait été la virée crapuleuse dans la « zone » de Treicheville. La foule bigarrée traînant dans les rues de terre battue, les échoppes où tout se vend, les odeurs entremêlées de musc et de pili-pili, les apostrophes à connotations nettement sexuelles, les bars louches et partout, le reggae ou la salsa africaine à fond les décibels.
    
    Au petit matin, Vanessa ne se souvenait plus de rien, enfin… plus très bien. Les autres l’avaient retrouvée dans un boui-boui crasseux, juchée sur un tabouret du zinc, passablement défaite, c’est le moins qu’on puisse dire. Les cheveux ébouriffés et une chemise kaki à laquelle il manquait trois boutons sur cinq… Mais où est-ce qu’elle avait dégotté cette « tenue de brousse » ? Ça faisait deux heures qu’ils la cherchaient. Il faut dire qu’eux non plus n’étaient pas dans un état proche des ...
    ... recommandations de la Croix bleue. Aka était le plus fringant. En bon musulman, il était resté sobre et vu qu’au village il faisait aussi taxi, c’était logique qu’il prenne le volant.
    
    Les soixante kilomètres de route, puis la piste, avaient paru longs comme un jour sans pain. Engoncée dans le siège, Vanessa tentait de se remémorer la soirée. Des bribes seulement, qui revenaient pas tout à fait dans l’ordre. Ce bouge, notamment, où elle avait dansé et la vingtaine d’yeux rivés sur – et sous – les effets de jupe. La chaleur et l’euphorie aidant, elle ne s’était plus souvenue de l’incident fâcheux de l’avion et de son corollaire. Par chance, il y avait eu Mami-Wata, la mère poule avec ses airs de vieille maquerelle. Elle l’avait emmenée faire un tour dans la friperie, juste en face. Il y avait là des boubous par dizaines, mais pas de petites culottes. Bah, un pantalon, même flottant et vert olive à la place de la jupe ferait aussi bien l’affaire. Avec une chemise « assortie ». Le problème, qui ne devait pas en être un, c’est qu’il n’y avait pas d’arrière-boutique. Qu’à cela ne tienne… elle se retrouva peu après devant un énorme camion affecté au transport des billes de bois. « S’en fout la mort », c’était l’inscription qui figurait sur la porte du camion.
    
    — Là tu seras tranquille pour te changer, avait dit la Mami avant de s’éclipser.
    
    Ensuite, c’est le trou noir. Sa tête s’était mise à tourner. Elle se souvenait vaguement de ses jambes molles, inexistantes, à peine palpables. Il y ...
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