Le Monarque : Danaus plexippus - Histoires de Sexe

Le Monarque : Danaus plexippus

... qu’excité comme j’étais, j’aurais dû me soulager avant pour tenir la distance. »

Heureusement, Martine jouit avant que je vienne ajouter ma contribution à celle de Rémy.

Aussitôt après, ma femme s’enfuit littéralement. J’entends la douche. Moi, je reste là, à la fois heureux et honteux de ce que je viens de faire.

Elle revient. Elle a juste passé un polo et un short. Pourtant elle est belle. C’est ma femme. Je l’aime. Chaque jour un peu plus, conscient de la chance que j’ai.

— J’ai bien réfléchi : je vais arrêter avec Rémy.

Je la regarde. Elle est sérieuse. Je sais qu’elle est libre, mais tout de même j’aimerais savoir.

— Mais pourquoi ? Il ne te plaît plus ? Tu veux qu’on en cherche un autre ?
— Marc chéri… Surtout pas un autre. Tu m’as déjà offert cette expérience ; restons-en là !
— Dis-m’en un peu plus. Tu n’apprécies plus Rémy ? Déjà lassée ?
— Pas du tout. C’est tout le contraire.
— Alors pourquoi ? Ce n’est pas à cause de moi, au moins ?
— En partie. Je suis mal à l’aise. Non pas parce que je te trompe, j’ai dépassé ce stade. Mais de savoir que pendant que je m’envoie en l’air, toi tu es seul.
— Pas vraiment. Je pense à toi.
— Justement. Regarde où nous en sommes : je couche avec Rémy l’après-midi, je couche avec toi le soir.
— Mais justement, c’est tout le sel. Regarde le "cocu content" que tu me fais maintenant. C’est le résultat. Et reconnais que nos baises du soir sont encore meilleurs que nos "5 à 7".
— C’est justement le problème. J’ai ...

... l’impression d’être droguée au sexe.
— C’est une drogue bien douce…
— Oui, mais tout à l’heure, ce que tu m’as fait, eh bien j’ai aimé. Tu trouves cela normal qu’une femme aime cela, mari après amant ?
— C’est ma faute. Je n’aurais pas dû.
— Mais non, c’estnotre faute. Il faut faire une pause. Revenir à nos "fondamentaux".

Fondamentaux ! Moi, je n’aurais pas appelé nos baises ainsi. Mais Martine continue, un sourire aux lèvres.

— Rassure-toi : le "cocu content" restera.

Je souris à cette plaisanterie. Mais d’une certaine façon le sujet est clos.

L’explication entre les amants a lieu le lendemain, sur la plage. Rémy est déçu. Je le comprends. Avoir une maîtresse à portée de main, c’est plus que confortable. Et je ne doute pas que de savoir combien le mari est consentant doit lui gonfler la queue comme moi la mienne.

Moi, je respecte la décision de ma femme. Pourtant, j’aimerais que nous marquions le coup. Après tout, c’était sa première fois avec un autre. Je décide de l’inviter au restaurant. Et puis, au fil de ma réflexion, je me dis que nous pourrions inviter Rémy. Une sorte de rupture amiable, mari, maîtresse, amant. Demain, Rémy redeviendra un voisin, et j’espère que nous continuerons à nous retrouver ensemble sur la plage ou ailleurs.

Martine accepte. Rémy aussi, à la condition de payer sa part. Il a raison : ne pas payer pourrait être interprété comme un dédommagement, ou pire, un salaire pour avoir baisé ma femme. Bien qu’un repas, fût-il bon, est ...